“Gilets jaunes”: ceux qui appellent à l’acte 9 savent qu'”il y aura de la violence”

“Gilets jaunes”: ceux qui appellent à l’acte 9 savent qu'”il y aura de la violence”

Les personnes qui appellent à manifester samedi pour l'acte 9 des "gilets jaunes" "savent qu'il y aura de la violence" et ont...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les personnes qui appellent à manifester samedi pour l'acte 9 des "gilets jaunes" "savent qu'il y aura de la violence" et ont donc "leur part de responsabilité", a estimé vendredi le ministre de l'Intérieur.

Interviewé en direct sur Facebook par Brut, média plébiscité par les "gilets jaunes", Christophe Castaner a estimé que "ceux qui viennent manifester dans des villes où il y a de la casse qui est annoncée savent qu'ils seront complices de ces manifestations-là".

Pour le neuvième samedi depuis le 17 novembre, les "gilets jaunes" ont prévu de se rassembler, sans doute à Paris et Bourges, et les autorités redoutent de nouvelles violences après celles de samedi dernier.

"Ceux qui appellent aux manifestations demain savent qu'il y aura de la violence et donc ils ont leur part de responsabilité. Que les choses soient claires", a-t-il ajouté.

"C'est assez facile de dire je vais descendre dans un quartier, je vais tout casser", a-t-il continué, "on est en France, dans un pays où il y a des droits, il y a des devoirs, et notamment celui de la responsabilité".

"On peut appeler à la révolte, on peut appeler à la casse, certains le font, mais alors qu'ils assument leurs responsabilités", a-t-il expliqué, fustigeant ceux qui "se cachent".

"Ils se cachent derrière l'anonymat, ils se cachent derrière les attaques nocturnes qu'on a régulièrement sur les institutions, sur la mise en cause des journalistes de façon systématique mais toujours dans l'anonymat, moi je suis pour le courage, le courage d'assumer sa responsabilité", a-t-il ajouté.

Le ministre a dit "regretter (...) que ceux qui appellent à se mobiliser à gauche n'aient pas le courage d'assumer leurs choix jusqu'au bout et juste de faire un mail au préfet de passer un coup de fil à la sous-préfecture du coin et dire +voilà je veux manifester+".

Il a par ailleurs rappelé que si une manifestation est "déclarée, elle n'a même pas à être autorisée". "Le droit français est simple : vous déclarez et automatiquement, vous avez le droit d'aller manifester", a-t-il expliqué.

"Ceux qui pensent que, à quelques milliers de personnes, on peut mettre en cause nos institutions, se trompent", a également déclaré Christophe Castaner un peu plus tard vendredi, lors d'une rencontre avec des CRS dans une caserne dans le Val-de-Marne.

Devant eux, il a évoqué "des méthodes différentes de présence de mobilité" samedi, avec "un effet de sidération par votre capacité à être présent, à intervenir et à faire en sorte que ceux qui viendront vous provoquer soient immédiatement interpellés".

Sur Twitter, Marine Le Pen (RN) a dénoncé "un nouveau dérapage terriblement inquiétant": "Accuser tous les manifestants de "complicité" avec les casseurs : voici la nouvelle provocation verbale et ineptie juridique qui attente à gravement à notre Etat de droit. #GiletsJaunes".

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le