« Gilets jaunes – CGT : la difficile convergence »
Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent de « convergence des luttes », alors qu’une journée de grève générale s’est déroulée mardi, dans toute la France.

« Gilets jaunes – CGT : la difficile convergence »

Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent de « convergence des luttes », alors qu’une journée de grève générale s’est déroulée mardi, dans toute la France.
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Ils étaient plusieurs dizaines de milliers de personnes à manifester dans les rues, ce mardi, à l’appel principalement de la CGT. Et pour la première fois des « gilets jaunes » étaient parmi les manifestants. L’occasion pour Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, de parler d’un début de « convergence des luttes ». Mais qu’en est-il vraiment au moment où officiellement, ni la CFDT, ni FO n’ont appelé à une mobilisation nationale ?

Pour Alexandra Schwartzbrod, la directrice adjointe de la rédaction de Libération, il s’agit « d’un tout petit, tout petit début » de « convergence des luttes » : « On voit bien que c’est deux mondes différents qui s’opposent. ». La directrice adjointe de la rédaction de Libération explique que le mouvement des « gilets jaunes » a émergé, en partie, « parce que c’était des gens qui ne se reconnaissaient plus dans les syndicats ». « [Ils]considéraient qu’ils ne les représentaient pas ». Si un rapprochement se fait, c’est « qu’ils commencent à avoir besoin du côté un peu structuré, organisé des syndicats ». « Et en même temps, ils s’en méfient comme de la peste » s’empresse-t-elle d’ajouter. Du côté des syndicats, la méfiance existe également, assure Alexandra Schwartzbrod : « Martinez (CGT) et Laurent Berger (CFDT) se méfient beaucoup des « gilets jaunes », et notamment (…) de la frange ultra-violente. ».

Donc, parler maintenant de « convergence des luttes », « ça peut, éventuellement, prendre mais ça paraît très compliqué » conclut-elle.

De son côté, Bernard Vivier, directeur de l’institut supérieur du travail, estime que les oppositions sont multiples, ce qui n’aide pas : « Il y a double divergence. Il y a divergence entre le mouvement des « gilets jaunes » et le mouvement syndical. Et il y a, au sein du mouvement syndical, une divergence qui s’accroît, entre ceux qui considèrent que cette grave crise sociale (…) peut être réglée par le débat, la concertation (…) et d’autres dans l’affrontement. »

Jean-François Amadieu, sociologue, spécialiste des mouvements sociaux, considère que, même si la manifestation de mardi représente « un virage », « déjà depuis quelques semaines, on savait que localement, dans des villes de Province (…) des structures locales de la CGT avaient manifesté ».

 

Vous pouvez voir et revoir ce débat, en intégralité :

OVPL- « Gilets jaunes - CGT : la difficile convergence »
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