« Gilets jaunes »: les Français doivent dire « ça suffit » face aux violences, selon Le Maire
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé dimanche les Français à se rassembler et à réclamer la fin des violences lors...

« Gilets jaunes »: les Français doivent dire « ça suffit » face aux violences, selon Le Maire

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé dimanche les Français à se rassembler et à réclamer la fin des violences lors...
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé dimanche les Français à se rassembler et à réclamer la fin des violences lors des manifestations des "gilets jaunes", au lendemain d'une journée de mobilisation marquée par de nouveaux heurts.

"Je souhaite que tous ceux qui croient à la démocratie, à la représentation souveraine du peuple français se rassemblent et disent +ça suffit+", a déclaré M. Le Maire, invité de l'émission "Le Grand Rendez-Vous" sur Europe 1, organisée avec CNews et Les Echos.

Le ministre de l'Economie a ainsi demandé aux Français de refuser la "violence" qui a assombri la dernière manifestation des "gilets jaunes" ainsi que "ceux qui cautionnent cette violence".

Près de 50.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France pour "l'acte VIII" de la mobilisation des "gilets jaunes", qui a parfois viré à l'affrontement avec les forces de l'ordre.

Parmi les incidents ayant émaillé la journée, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a dû être évacué de ses bureaux rue de Grenelle après une intrusion de "gilets jaunes".

"Ce n'est pas un hasard" si les violences "touchent les abords de l'Assemblée nationale, un ministère, la presse", a poursuivi M. Le Maire, "elles s'attaquent à la démocratie".

"Il y a aujourd'hui des forces qui veulent mettre à bas la démocratie", a-t-il également affirmé, soulignant que ces forces "s'arrogent le peuple français" alors qu'elles "sont une minorité".

"Il faut écouter les minorités mais en fin de compte, en démocratie, c'est la majorité qui décide", a-t-il ajouté.

Des cortèges de "gilets jaunes", insensibles aux concessions de l'exécutif et au futur grand débat national, ont défilé samedi un peu partout en France, lors de la première mobilisation de l'année 2019 qui faisait figure de test.

"Je crois profondément que le +grand débat+ c'est la meilleure manière de réconcilier les Français et de les ramener à table des discussions", a assuré M. Le Maire.

"Je souhaite que le plus grand nombre puisse participer à ces débats, qu'il ne soit pas le fait de quelques minorités agissantes", a-t-il précisé.

Le grand débat national, qui doit s'ouvrir à la mi-janvier pour faire émerger des revendications, mettra quatre thèmes en avant: la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté (dont l'immigration), l'organisation de l'État et des services publics.

"Ce sera au président de la République de décider quelles conséquences nous tirons de ces débats, mais plus on écoute le peuple français, plus on le consulte, mieux on se porte", a estimé le ministre de l'Economie.

"Un référendum d'initiative citoyenne, un amendement citoyen, un référendum à questions multiples, sont des moyens de faire respirer la démocratie", a-t-il poursuivi.

"On ne peut pas considérer qu'une fois que le président a été élu (...), on ferme la voix pendant cinq ans à toute consultation sur un sujet national", a-t-il également déclaré.

Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, 80% des Français se disent favorables à l'instauration d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC), l'une des principales revendications des "gilets jaunes".

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