Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Gilets jaunes : Les Républicains s’abstiendront de voter le projet de loi sur les « mesures d’urgence » si leurs amendements ne sont pas adoptés
Par Yann Quercia
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L'exécutif est engagé dans une course contre la montre pour faire entrer en vigueur les mesures annoncées par Emmanuel Macron le 10 décembre en réponse aux « gilets jaunes ». Le texte a été présenté hier en Conseil des ministres puis examiné cette nuit en commission à l’Assemblée nationale. Il sera débattu ce soir en séance avant d’arriver demain au Sénat.
« Si ce texte correspond aux déclarations du Président de la République, nous le voterons » déclare Damien Abad. Il reproche au gouvernement de présenter un texte qui diffère des annonces d’Emmanuel Macron : « Malheureusement, dans la première mouture que nous avons eue ce n’est pas le cas sur deux points. La défiscalisation des heures supplémentaires ne correspond pas à la défiscalisation de Nicolas Sarkozy car les charges patronales restent. Ensuite, nous voulons que sur la CSG, la parole du Président soit respectée : tous les retraités qui ont moins de 2000 euros doivent voir leur hausse de CSG supprimée.
Sans être contre ce texte, le député annonce que Les Républicains s’abstiendront si leurs amendements ne sont pas votés : « Nous avons déposé deux amendements dans ce sens. Soit ils sont adoptés et nous voterons ce texte, soit ils ne sont pas adoptés et nous nous abstiendrons. »
Enfin Damien Abad regrette que la majorité n’ait pas écouté Les Républicains : « Si le Président avait écouté l’opposition bien avant, on n’en serait peut-être pas là. Aujourd’hui, beaucoup dans la majorité avalent leurs chapeaux parce qu’ils ont critiqué nos amendements sur la suppression de la hausse de la CSG ou sur les heures supplémentaires défiscalisées et aujourd’hui ils les reprennent en partie. »