« Gilets jaunes »: LFI est dans « une course de vitesse avec l’extrême droite », selon Corbière
Le député LFI Alexis Corbière a estimé lundi que la "course de vitesse avec l'extrême droite pour être l'instrument politique de...

« Gilets jaunes »: LFI est dans « une course de vitesse avec l’extrême droite », selon Corbière

Le député LFI Alexis Corbière a estimé lundi que la "course de vitesse avec l'extrême droite pour être l'instrument politique de...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le député LFI Alexis Corbière a estimé lundi que la "course de vitesse avec l'extrême droite pour être l'instrument politique de la colère populaire" exprimée par les "gilets jaunes" n'était pas perdue malgré des sondages qui donnent LFI loin derrière le Rassemblement national pour les européennes.

"Le paysage politique n'est pas aussi figé que certains voudraient le dire pour expliquer à la fin que c'est soit Marine Le Pen soit Emmanuel Macron. Je crois que les choses ne sont pas réglées comme ça", a déclaré le député de Seine-Saint-Denis sur Radio Classique.

"Bien sûr qu'il y a une course de vitesse avec l'extrême droite pour capter, pour être l'instrument politique de cette colère populaire", a reconnu M. Corbière, pour qui la mobilisation des "gilets jaunes" "crée un climat plutôt favorable (aux) idées" de La France insoumise.

Interrogé sur des sondages défavorables pour LFI avant les élections européennes de mai 2019, il a rappelé que Jean-Luc Mélenchon "a gagné près de 10 points au cours de la campagne électorale" de 2017.

"On peut aussi imaginer que ce mouvement des gilets jaunes s'auto-organise; j'entends dire qu'(ils) veulent présenter des listes", a-t-il relevé, en invitant à manier ces sondages avec précaution.

Le Rassemblement national (ex-FN, 21%) et La République en Marche (20%) arrivent largement en tête des intentions de vote pour les élections européennes, loin devant la liste des Républicains (12%) et celle de La France insoumise (10%), selon un sondage BVA publié vendredi.

"Il y a une colère extrêmement forte, une colère sociale, le mouvement des gilets jaunes charrie des contradictions en lui-même, comme tout grand mouvement populaire, mais il met la question sociale au coeur du débat", s'est réjoui le député LFI.

Alexis Corbière a aussi salué "toute une série de choses positives qui ont été imposées par ce grand mouvement populaire qui, de toute façon, quel que soit l'avenir - peut-être que ça va s'estomper à la veille des vacances -, restera dans la vie politique".

"Malheur à celui qui oublie le peuple, c'est la leçon à tirer", a-t-il résumé.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Gilets jaunes »: LFI est dans « une course de vitesse avec l’extrême droite », selon Corbière
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

« Gilets jaunes »: LFI est dans « une course de vitesse avec l’extrême droite », selon Corbière
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

« Gilets jaunes »: LFI est dans « une course de vitesse avec l’extrême droite », selon Corbière
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le