Goulard: Loiseau dénonce « la rancune » d’eurodéputés, Séjourné « l’attitude revancharde » de Weber
"Sylvie Goulard paye la rancune de ceux qui au Parlement européen ont eu des déboires", a estimé jeudi l'eurodéputée LREM...

Goulard: Loiseau dénonce « la rancune » d’eurodéputés, Séjourné « l’attitude revancharde » de Weber

"Sylvie Goulard paye la rancune de ceux qui au Parlement européen ont eu des déboires", a estimé jeudi l'eurodéputée LREM...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Sylvie Goulard paye la rancune de ceux qui au Parlement européen ont eu des déboires", a estimé jeudi l'eurodéputée LREM Nathalie Loiseau, quand son collègue Stéphane Séjourné a fustigé "l'attitude revancharde" du patron du PPE (centre droit) Manfred Weber.

"Ceux qui ont été les plus virulents, les plus bas vis-à-vis de Sylvie Goulard, ce sont les députés européens français qui ont manifestement la défaite mauvaise. La France insoumise, le Rassemblement national et Les Républicains se sont alliés contre une candidate française. Nous sommes le seul pays à avoir donné ce spectacle désolant", a regretté Mme Loiseau, interrogée sur BFMTV.

L'ancienne ministre française, désignée par le président Emmanuel Macron pour siéger dans la future Commission européenne, sous le coup d'une enquête judiciaire, a vu sa candidature rejetée à une forte majorité lors d'un vote des eurodéputés.

Interrogé sur le résultat du vote (82 voix contre, 29 pour et une abstention), Nathalie Loiseau a jugé que "c'est sévère, c'est injuste parce que Sylvie Goulard est quelqu'un d'une grande compétence, une Européenne convaincue et engagée".

Mais, "il y a d'autres perdants au Parlement européen, nous nous souvenons tous que le patron de la droite européenne (ndlr: Manfred Weber) se voyait président de la commission. Il en a beaucoup voulu à Emmanuel Macron de ne pas l'être devenu, alors qu'en réalité il n'avait pas de majorité ni parmi les états membres de l'UE ni au Parlement européen", a-t-elle estimé, jugeant qu'"il en a fait une vengeance personnelle".

De son côté, le président de la délégation française LREM Stéphane Séjourné a également épinglé le rôle du patron du groupe PPE Manfred Weber, prétendant déçu au poste de président de la Commission européenne.

"Avec une attitude aussi revancharde dans sa manière de faire de la politique, je m'interroge sur la capacité de Manfred Weber à prendre les rênes du Parlement européen en deuxième partie de mandat", a déploré auprès de l'AFP M. Séjourné.

Dans un tweet, il a aussi jugé que "@GoulardSylvie a été très clairement otage de jeux politiques nationaux et européens. Cela montre que depuis le début, il n’a jamais été question de ses compétences". Pour l'ancien conseiller de l'Elysée, "les ressentiments ne doivent pas écrire la politique européenne".

Partager cet article

Dans la même thématique

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le

Goulard: Loiseau dénonce « la rancune » d’eurodéputés, Séjourné « l’attitude revancharde » de Weber
3min

Politique

Budget : « Une loi spéciale ne peut pas faire office d’un budget », prévient Amélie de Montchalin

L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale se poursuit au Sénat avant un vote prévu demain dans l’après-midi. Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de l’Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin a rappelé qu’il n’y a pas « d’alternatives au compromis parlementaire » et s’est montrée réticente quant à l’usage d’une loi spéciale pour faire adopter le budget.

Le

8min

Politique

Budget 2026 : une loi spéciale pour sortir de l’impasse ? « Une solution qui permet uniquement de retarder le problème »

La navette parlementaire continue, et le calendrier budgétaire, lui, se resserre. Le rejet du budget par les députés ce week-end laisse peu d’espoir à un accord sur les lois de finances et de financement de la sécurité sociale de voir le jour dans les temps. De quoi contraindre le gouvernement à plancher sur un projet de loi spéciale, faute de recours au 49-3 et aux ordonnances, une solution pour le moins temporaire.

Le