“Grand causeux, petit faiseux”, rétorque Darmanin à Hollande

“Grand causeux, petit faiseux”, rétorque Darmanin à Hollande

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a vivement répliqué lundi aux critiques de l'ancien président François Hollande...
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Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a vivement répliqué lundi aux critiques de l'ancien président François Hollande contre son successeur Emmanuel Macron, en le traitant de "grand causeux et petit faiseux".

"Je crois que M. Hollande est mal placé pour donner des conseils et des notes", a dit M. Darmanin sur France Inter, soulignant qu'il ne revenait pas à un ancien président de s'exprimer de cette manière sur son successeur.

"S'il avait été un bon président, s'il avait été poussé par une politique qui avait servi la France, nous n'aurions pas eu, d'une part, les gilets jaunes, et il aurait surtout pu se représenter à l'élection présidentielle", a ajouté le ministre.

"M. Hollande a été au rendez-vous de l'Histoire lors des attentats. Je lui reconnais ça". En revanche, "du point de vue économique et social, qui me semble être une revendication assez forte des gilets jaunes, on ne peut pas dire que M. Hollande ait été au rendez-vous de l'Histoire", a-t-il regretté.

"Manifestement, le proverbe que j'ai chez moi dans le Nord fonctionne: grand causeux, petit faiseux", a dit le ministre, pour lequel l'ancien président "est désormais un commentateur".

A une auditrice qui lui rappelait que l'actuel président avait été secrétaire général adjoint puis ministre de l'Economie de M. Hollande, il a répliqué: "Heureusement qu'Emmanuel Macron était là pour inventer le CICE", a-t-il déclaré.

Le Crédit d'impôt compétivité emploi (CICE), permettant de baisser les cotisations sociales, a été lancé sous le quinquennat Hollande pour les entreprises employant des salariés à faible rémunération. Il est transformé en baisse de cotisations en 2019.

L'ancien président, qui publie une édition augmentée de son livre "Les leçons du pouvoir", a critiqué dimanche M. Macron dans une interview au Parisien. "À vouloir tout bousculer, tout s'est arrêté", a-t-il affirmé.

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