Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
Grand débat: CGT et Solidaires n’iront pas à Matignon
Par Public Sénat
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"Non", Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, n'ira pas vendredi à Matignon pour discuter du grand débat national à venir organisé par l'exécutif en réponse au mouvement des "gilets jaunes", a-t-il dit jeudi, de même que Solidaires.
Interrogé par LCI pour savoir s'il se rendrait à ce rendez-vous, il a répondu: "non".
Solidaires non plus n'ira pas car "ça n'a aucun sens d'y aller. C'est de la communication", a dit à l'AFP Eric Beynel, son porte-parole, relevant qu'il n'y avait pas "de changement de la politique" gouvernementale.
De leur côté, Laurent Berger (CFDT), Yves Veyrier (Force ouvrière), François Hommeril (CFE-CGC), Philippe Louis (CFTC) et Luc Bérille (Unsa) se rendront à ce rendez-vous prévu à 09H00, ont dit leurs services respectifs à l'AFP.
Matignon a convié vendredi les responsables syndicaux à une "consultation" sur le débat national.
"Le Premier ministre nous a reçus le 10 décembre en disant +j'ai sûrement fait des erreurs, j'écoute pas assez, aujourd'hui dites-moi ce que vous voulez et je vous écouterai+", a expliqué M. Martinez. "On a dit ce qu'on avait à dire" et le 31 décembre, Emmanuel Macron a dit "+je ne change rien+", lors de ses voeux.
"Il a même dit - je pense que la CGT était visée - +ceux qui considèrent qu'on peut travailler moins et gagner plus, qu'ils ne comptent pas sur moi+", a relevé M. Martinez.
En revanche, M. Martinez s'est dit ouvert à "des débats citoyens" dans les départements et les localités pour mettre "noir sur blanc des revendications (...) en matière de services publics, de mobilité, de salaires".
Mais il n'appelle pas à rejoindre le mouvement des "gilets jaunes", alors que fin décembre, il avait donné des signaux de rapprochement.
"Ce mouvement n'a pas de coordination nationale. Quel interlocuteur on a au niveau national pour discuter? Aucun, d'ailleurs ils n'en veulent pas", a-t-il dit.
La CGT "ne peut pas se rallier à des individus qui réclament la suppression des cotisations sociales (qui) sont notre sécurité sociale", a ajouté M. Martinez, qui considère toutefois ce mouvement comme étant "social" par d'autres revendications, comme celles portant sur la justice fiscale et l'augmentation des salaires.
Solidaires a appelé mercredi à manifester sur l'ensemble du territoire samedi prochain lors de l'acte 9 de la mobilisation des "gilets jaunes", de même que les samedis suivants.