Emmanuel Macron "répondra" au message "assourdissant" pour améliorer la démocratie représentative en France, a assuré mercredi Edouard Philippe devant le Sénat, dans le dernier grand discours de l'exécutif prévu avant les premières annonces du chef de l'Etat.
Le chef du gouvernement a déploré le blocage de la réforme des institutions l'été dernier à cause de l'affaire Benalla, sur laquelle le Sénat, contrôlé par l'opposition de droite, a mené une commission d'enquête et un bras de fer avec l'exécutif.
"Nous avions fait des propositions en ce sens dans le cadre du projet de révision constitutionnelle. Je regrette que nous n'ayons pu envoyer un signal fort aux Français dès l'été dernier", a déclaré le chef du gouvernement devant les sénateurs.
"Il me semble difficile de ne pas entendre ce message pour le moins assourdissant que nous adressent nos concitoyens. Le président de la République y répondra", a-t-il ajouté.
Bilan des questions à choix limité posées aux contributeurs du site granddebat.fr
AFP
La réforme des institutions préparée par le gouvernement, qui prévoyait entre autres une baisse de nombre de parlementaires, avait été suspendue en juillet 2018 en raison du tollé de l'affaire Benalla, puis à nouveau reportée à l'après-grand débat national en raison de la crise des "gilets jaunes".
Les résultats du grand débat "disent que nous ne pourrons pas reprendre, me semble-t-il, la révision constitutionnelle telle qu'elle était construite", a déclaré un peu plus tard la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, lors du débat interactif entre les sénateurs et les membres du gouvernement. "Encore que, il y avait dans cette révision constitutionnelle des éléments qui allaient vers davantage de démocratie participative (...) mais il me semble néanmoins que ce serait ne pas entendre ce qui a été dit dans le grand débat que de laisser les choses en l'état".
Pour son troisième discours de conclusion du grand débat depuis lundi, le Premier ministre a pour l'essentiel répété les grands axes identifiés par le gouvernement, citant des "angoisses" remontées spontanément (système de santé, dépendance, éducation...) par le besoin de baisser les impôts.
"Si on additionne tous les prélèvements, les pouvoirs publics ont choisi de faire supporter aux foyers et aux entreprises de France près de 217 milliards d’euros supplémentaires de 2007 à 2017", a-t-il plaidé.
Complexité du millefeuille administratif, besoin de "refaire de l'aménagement du territoire" en faveur des zones périurbaines, sujets d'éloignement ou de baisse du pouvoir d'achat... le chef du gouvernement a insisté sur les questions de territoires, dont le Sénat est le représentant.
Quant à l'écologie, élément déclencheur de la crise avec la taxe carbone, "nous conserverons l’ambition et nous changerons de méthode", a-t-il dit.
"C'est un très grand défi que nous adressent les Français, avec de très grandes attentes et de très grandes exigences, il nous appartiendra d'être à la hauteur de ces attentes", a-t-il conclu, avant les réponses prévues par les différents groupes parlementaires du Sénat.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.