Grand débat national : David Assouline appelle à « jouer le jeu de la démocratie »
David Assouline, sénateur socialiste de Paris et vice-président du Sénat, est l’invité de Territoire Sénat ce lundi. Le sénateur revient sur la Lettre aux Français du président Macron, le grand débat national et les élections européennes.

Grand débat national : David Assouline appelle à « jouer le jeu de la démocratie »

David Assouline, sénateur socialiste de Paris et vice-président du Sénat, est l’invité de Territoire Sénat ce lundi. Le sénateur revient sur la Lettre aux Français du président Macron, le grand débat national et les élections européennes.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

David Assouline s’exprime d’abord sur la Lettre aux Français, adressée hier soir par le Président Macron. Le sénateur constate que le Président « ne changera pas de cap » car « il propose de débattre de tout, sauf de ce qui a été fait. » Il regrette que la question de l’Impôt sur la fortune soit écartée, ce qui est « symbolique » de la politique menée.

« Si réformer, c’est régresser, les Français s’y opposent »

Dans ces conditions, est-il encore possible de réformer ? Pour David Assouline, quand le Président parle de réforme, « il s’agit en fait de régresser. » C’est le contraire qu’il faut faire, puisqu’il faudrait « garder les acquis dans un contexte nouveau. » Les Français ne sont pas dupes, « s’ils voient leurs droits reculer, ils s’opposeront. »

À l’intérieur de sa lettre, le Président évoque une « transformation » du Sénat, ainsi que d’autres institutions. Pour David Assouline, « c’est une menace. » Le sénateur considère que « le bicamérisme est un contre-pouvoir », en prenant l’exemple de l’Affaire Benalla. Pour lui, parler de suppression du Sénat c’est « jouer sur la corde populaire. »

« Il faut jouer le jeu de la démocratie »

David Assouline se déclare favorable au grand débat, même s’il « manque d’éléments », comme les modalités de restitution des doléances. Pour lui, « il faut renforcer le débat et l’échange contre la simplification et la violence. » Les élus doivent être « les défenseurs de la démocratie » face à un phénomène de populisme mondial.

« L’alternative existe mais elle est dispersée »

À propos des élections européennes, David Assouline « regrette la non-unité de la gauche démocratique. » Face aux populismes de droite et de gauche, « l’alternative risque d’être effacée et inconséquente. » Il n’avance pas de nom pour la tête de liste, « les chefs de groupe doivent encore se réunir et se mettre d’accord. »

Olivier Faure peut y aller pour conduire « une liste socialiste pur sucre », mais, dans le cas d’une liste d’alliance, il faut trouver un leader commun à l’ensemble de la gauche.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le