Grand débat national : « Les maires seront des facilitateurs, pas les animateurs d’un débat décidé par l’État » déclare François Baroin

Grand débat national : « Les maires seront des facilitateurs, pas les animateurs d’un débat décidé par l’État » déclare François Baroin

Territoires Unis, regroupant trois associations d’élus locaux, a présenté ses vœux aux Français, ce matin, au Sénat. François Baroin, Président de l’Association des Maires de France, s’est exprimé sur la place des maires dans le grand débat national et les projets de réforme du Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Territoires Unis, réunissant l’Association des maires de France (AMF), l’Assemblée des départements de France (ADF) et Régions de France, a présenté ses vœux en direct de la Chambre Haute et en présence de Gérard Larcher. L’occasion de revenir sur les enjeux qui animent les territoires.

François Baroin est tout d’abord revenu sur le grand débat national, qui a débuté mardi dernier. À ce sujet, les trois associations font front commun : « Les communes ne sont ni des filiales, ni des succursales de l’État. »

Sur le rôle des maires, ceux-ci « ne sont pas des agents de l’État en dehors du cadre que le législateur a conféré. […] Ils sont des représentants de la Nation, au service de leurs administrés. »

François Baroin précise que « les maires seront des facilitateurs, des contributeurs », mais, en aucun cas, « les animateurs d’un débat décidé par l’État, organisé par l’État et dont la synthèse sera effectuée par l’État. »

Territoire Unis souhaite mettre la lumière sur trois sujets spécifiques : la taxe d’habitation, les dotations et la loi NOTRe. Concernant cette dernière, il ne faut pas toucher aux grandes régions, ce qui serait « ouvrir la boîte de Pandore. »

L’association souhaite également « consacrer la commune dans la Constitution. » Pour cela, elle a proposé une série d’amendements qui n’ont pas encore été repris.

François Baroin fait allusion à Gérard Larcher, le Président du Sénat et « notre protecteur à tous. » Il assure « apporter les réponses aux questions posées sur l’avenir du Sénat », qu’il qualifie de « grand, puissant et lumineux. »

Il pointe également la contradiction qu’il y a, en pleine crise de la représentativité, à vouloir supprimer la Chambre Haute. Pour lui, c’est « la seule chambre capable d’équilibrer et de porter les territoires. »

Ainsi, François Baroin n’a « aucune inquiétude, ni pour le Sénat, ni pour le Conseil économique, social et environnemental. »

Dans la même thématique

Brussels Special European Council – Emmanuel Macron Press Conference
3min

Politique

Élections européennes : avant son discours de la Sorbonne, l’Élysée se défend de toute entrée en campagne d’Emmanuel Macron

Ce jeudi 25 avril, le président de la République prononcera un discours sur l’Europe à la Sorbonne, sept ans après une première prise de parole. Une façon de relancer la liste de Valérie Hayer, qui décroche dans les sondages ? L’Élysée dément, affirmant que ce discours n’aura « rien à voir avec un meeting politique ».

Le

Grand débat national : « Les maires seront des facilitateurs, pas les animateurs d’un débat décidé par l’État » déclare François Baroin
8min

Politique

IA, simplification des formulaires, France Services : Gabriel Attal annonce sa feuille de route pour « débureaucratiser » les démarches administratives

En déplacement à Sceaux ce mardi dans une maison France Services, quelques minutes seulement après avoir présidé le 8e comité interministériel de la Transformation publique, le Premier ministre a annoncé le déploiement massif de l’intelligence artificielle dans les services publics, ainsi que la simplification des démarches. Objectif ? Que « l’Etat soit à la hauteur des attentes des Français ».

Le

Brussels Special European Council – Renew Europe
10min

Politique

Européennes 2024 : avec son discours de la Sorbonne 2, Emmanuel Macron « entre en campagne », à la rescousse de la liste Hayer

Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».

Le