Des membres de Greenpeace se sont introduits jeudi 12 octobre au matin sur le site de la centrale nucléaire de Cattenom en Lorraine et ont tiré un feu d’artifice sur place, pour dénoncer le risque autour des piscines de combustible usagé, après que l’ONG a rendu un rapport sur le sujet deux jours plus tôt.
Interrogé au micro de « Sénat 360 », Jérôme Bignon sénateur République et Territoires-Les indépendants de la Somme conteste la méthode : « Je ne pense pas que ce soit une bonne façon d’aborder ce type de problème que d’ajouter à l’anxiété ambiante qui existe dans notre pays sur le terrorisme, des manifestations visibles. Que des organisations non gouvernementales estiment qu’il y a des problèmes et que ces problèmes soient mis sur la place publique, on peut le faire de façon intelligente. Le faire de façon un peu exubérante ne rajoute pas (…) beaucoup à la solution ».
Jérôme Bignon salue tout de même le fait que Greenpeace n’ait rendu publique qu’une version « light » de son rapport, afin de ne pas donner d’informations sensibles susceptibles d’être utilisées par de potentiels terroristes : « C’est une démarche que j’estime adulte » juge-t-il, « mais le pétard et le feu d’artifice, on retombe dans le guignol » ajoute-t-il tout autant.
Et face à la réaction du gouvernement luxembourgeois qui s’est dit inquiet concernant la sécurité des centrales nucléaires françaises, le sénateur de la Somme prévient : « Les Luxembourgeois feraient bien sur ces sujets-là d’être un petit peu plus calmes. Parce que quand ils abritent des comptes invraisemblables sur le plan fiscal, ils n’aiment pas beaucoup qu’on leur en parle. Alors chacun chez soi et les vaches seraient mieux gardées ».