Guerre en Ukraine : « Gagner la guerre en répandant la terreur, ça s’appelle le terrorisme », pour Bernard Guetta

Guerre en Ukraine : « Gagner la guerre en répandant la terreur, ça s’appelle le terrorisme », pour Bernard Guetta

Alors que le conflit s’enlise dans l’hiver, les Européens s’accordent pour rester ferme face au maître du Kremlin, sans pour autant renoncer à s’attabler un jour avec tous les protagonistes à la table des négociations.
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Sur le front, l’hiver s’installe. Des températures négatives qui plongent les Ukrainiens dans un quotidien éprouvant comme le décrit amèrement l’eurodéputé italien du mouvement 5 étoiles, Fabio Castaldo : « Les Russes sont en train d’attaquer les infrastructures civiles, d’électricité, d’eau… des services fondamentaux pour la population civile ».

« Une population qui va littéralement mourir de froid »

Une situation humanitaire de plus en plus préoccupante pour les civils, qui ne sont pas épargnés par les attaques de l’armée russe. « Nous avons à nos frontières, celles de l’Union européenne, une population qui va littéralement mourir de froid, de soif et partiellement de faim. Parce que Monsieur Poutine au lieu de gagner la guerre sur le champ de bataille, et il en est bien incapable, il espère gagner la guerre en répandant la terreur. Parce qu’affamer des gens, les faire mourir de froid, détruire les bâtiments dans lesquels ils habitent, les hôpitaux, les écoles, les crèches, cela a un nom, ça s’appelle le terrorisme », tonne l’eurodéputé français du parti présidentiel, Bernard Guetta.

« Bâtir une architecture de sécurité sur le continent européen »

Les deux élus appellent à poursuivre les efforts financiers et logistiques fournis par l’Union européenne pour soutenir les soldats ukrainiens. Une position, pour Bernard Guetta, qui n’est pas en contradiction avec les propos tenus par Emmanuel Macron le 3 décembre dernier au micro de TF1 qui s’est interrogé sur les « garanties pour sa propre sécurité -à donner- à la Russie le jour où elle reviendra à la table des négociations ». Pour l’eurodéputé français « Le président a dit une chose très simple. Il a dit que le jour où la Russie serait revenue ou venue à la table des négociations, c’est-à-dire, le jour où en fait elle aura reconnu sa défaite, il faudra se préoccuper de bâtir une infrastructure, une architecture de sécurité sur le continent européen. Et pour cela, il faudra le faire avec la Russie ! »

« Une victoire stratégique totale contre une grande puissance nucléaire ? »

Des mots mal perçus, qui ont suscité de vives critiques de la part de Kiev et de plusieurs tenants de la ligne dure de l’UE vis-à-vis de la Russie. Mais pour l’italien, Fabio Castaldo, il ne faut jamais souhaiter l’effondrement total d’un adversaire : « Ce que j’essaie d’expliquer à mes amis des pays de l’est notamment, c’est : est-ce que ce serait dans l’intérêt de l’Union européenne d’avoir une victoire stratégique totale contre une grande puissance nucléaire ? Ce n’est pas possible, ce n’est pas dans la logique. Il faut avoir une victoire, mais pas une victoire totale qui puisse déclencher peut-être un effondrement à l’intérieur de la Russie qui serait à l’avantage des chinois. »

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