Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel est revenue sur le suicide d’un adolescent la semaine dernière, suite à un harcèlement homophobe dans son collège. Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, extrêmement ému lui a assuré de son soutien dans la lutte contre le harcèlement scolaire et l’homophobie.
Suicide de Lucas : Pap Ndiaye au bord des larmes au Sénat
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel est revenue sur le suicide d’un adolescent la semaine dernière, suite à un harcèlement homophobe dans son collège. Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, extrêmement ému lui a assuré de son soutien dans la lutte contre le harcèlement scolaire et l’homophobie.
Le 7 janvier dernier, la question du harcèlement scolaire est revenue de la manière la plus dramatique sur le devant de l’actualité. Cible d’homophobie, Lucas, 13 ans, scolarisé au collège Louis-Armand de Golbey dans les Vosges, s’est donné la mort.
« Pourquoi en 2023 en France, un gamin homosexuel en arrive à se suicider ? », a interrogé la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel aux questions d’actualité du Sénat avant d’ajouter : « Je sais très bien de quoi je parle. Il arrive qu’envisager une vie de moquerie, d’exclusion et de haine, on en arrive à ne plus envisager de vie du tout ».
« Faites votre examen de conscience. Dites-vous que vous vous êtes trompés »
La sénatrice s’est alors adressée aux sénateurs et sénatrices et aux membres du gouvernement « dont les propos ont nourri et nourrissent ces violences ». « A toutes celles et ceux qui ont marché avec la Manif pour tous, qui ont raconté que nos familles étaient contre nature, que nos droits étaient d’égoïstes caprices, que respecter les mineurs trans, c’était de l’idéologie, qu’apprendre aux élèves le respect de la diversité, c’était de la propagande, que moi, j’étais un problème, quand je publie des photos avec ma compagne précisément pour donner à voir à des adolescents comme Lucas un avenir où ils peuvent avoir une place et pourquoi pas, un jour, être élu de la République ».
Elle a poursuivi en regardant la droite de l’hémicycle. « Si le suicide d’un jeune LGBT vous gêne. Faites votre examen de conscience. Dites-vous que vous vous êtes trompés […] Aurez-vous pour la famille de Lucas, pour ses proches, l’humilité de changer ! », a-t-elle conclu.
Ses propos ont visiblement beaucoup touché le ministre de l’Éducation. « Quand un enfant met fin à ses jours, il n’y a pas de mot pour dire l’émotion, le chagrin, la douleur. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? », a-t-il d’abord répondu en étouffant un sanglot.
Après avoir adressé ses pensées « les plus émues » aux proches de Lucas, il a affirmé : « Oui, L’homophobie tue ». « Ce drame montre à quel point la lutte contre le harcèlement scolaire, la lutte contre l’homophobie doit demeurer la priorité du gouvernement ».
Il a rappelé que la lutte contre le harcèlement passait par la généralisation du plan « pHARES » (lire notre article) mais aussi par le changement des représentations « qui alimentent les haines ». « En matière d’homophobie et d’égalité entre les femmes et les hommes, la prévention passe en particulier par l’éducation à la sexualité » a-t-il ajouté.
En ce qui concerne précisément la lutte contre l’homophobie à l’école, Pap Ndiaye a annoncé qu’il suivrait personnellement la généralisation prochaine dans chaque académie « des groupes de sensibilisation, de prévention et d’action contre les LGBTphobies ».
« Le harcèlement est une question qui concerne tout le monde de même que l’homophobie. L’Éducation nationale est pleinement engagée en la matière. Vous pouvez compter sur moi », a-t-il conclu.
A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».
Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.
Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).
C’est un fait inédit pour une loi européenne. Jeudi 13 novembre, au Parlement européen, la droite et l’extrême-droite se sont alliées pour assouplir les règles sociales et environnementales imposées aux entreprises. Explications.