Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Heures sup: Wauquiez veut la défiscalisation, Fillon refuse
Par Public Sénat
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Laurent Wauquiez, vice-président du parti Les Républicains, a proposé mercredi d'intégrer la défiscalisation des heures supplémentaires dans le programme de François Fillon, qui lui a opposé dans la foulée une fin de non-recevoir.
"Un projet présidentiel en 2017 ça ne peut pas être que du sang et des larmes", a déclaré le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, conseiller politique dans l'équipe de campagne de François Fillon. "Ma conviction, c'est que ce programme doit être enrichi", a-t-il ajouté.
Saluant "un programme de réformes courageux", M. Wauquiez a cependant appelé à lancer "un signal pour la France qui travaille". "Pour moi ça s'incarne par une mesure (...) symbolique, forte et concrète: la défiscalisation des heures supplémentaires", a expliqué le soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, à l'antenne de RTL.
"On a vu qu'elle marchait, elle a été plébiscitée par les Français. Voulue par Nicolas Sarkozy, mise en place par le gouvernement de François Fillon", a défendu M. Wauquiez.
"On est en 2017, on est pas en 2007", lui a répondu indirectement l'ancien Premier ministre à l'antenne de BFMTV-RMC. "Il y a 10 ans, on a défiscalisé les heures supplémentaires. Aujourd'hui ça n'aurait aucun sens", a-t-il expliqué.
"Ca n'aurait aucun sens de subventionner les entreprises pour que les Français travaillent plus, de les subventionner pour les 35 heures, c'est-à-dire de les subventionner des deux côtés, et d'emprunter sur les marchés internationaux pour financer tout ça", a-t-il critiqué.
"Ce que je veux c'est que les Français aient plus de salaire, et pour qu'ils aient plus de salaire il faut qu'ils aient moins de charges sur leur salaire", a-t-il poursuivi.
"Pour que le salaire direct des Français augmente il n'y a qu'une seule solution, c'est de baisser la dépense publique", a-t-il conclu.