Par Public sénat
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« La poutre continue de travailler », veut croire le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, une semaine après la proposition surprise d’Anne Hidalgo de lancer une primaire à gauche. Malgré le refus de l’ensemble des candidats déclarés à gauche d’y participer, le sénateur du Nord « pense qu’Anne Hidalgo est en train de sortir la gauche de l’impasse dans laquelle elle était » […] Cette impasse est peut-être derrière nous, si la main tendue est reprise », enjoint-il.
Pour le moment, aucune main n’est en vue. Le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a de nouveau refusé lundi de se rallier à une primaire de la gauche destinée selon lui à « sauver le parti socialiste » tout en appelant au rassemblement derrière son projet écologiste. La maire de Paris pourrait même, selon lui, être sa Première ministre.
« Il a dit aussi il y a quelques mois qu’elle ferait une bonne présidente de l’Assemblée nationale […] C’est assez mesquin, voire même désobligeant de la part de Yannick Jadot qui du haut de sa grande stature est quand même à la tête de très peu de personnes, notamment d’élus. Qu’il rassemble déjà ses signatures pour une candidature effective », a vertement répondu Patrick Kanner.
Le patron des sénateurs socialistes en rajoute une couche en soulignant le désistement de Yannick Jadot à la présidentielle de 2017 « parce qu’il ne pouvait pas être candidat avec très peu de bons sondages, très peu de signatures et très peu de financements. Donc gardons notre calme. Mme Hidalgo croit en l’union de la gauche […] et puisque les appareils politiques notamment celui d’EELV, ne veulent pas de cette primaire, demandons au peuple de gauche de trancher et de départager les candidats de gauche ».
Au sujet de l’hypothèse d’une candidature de Christiane Taubira, Patrick Kanner « n’y croit pas », « même si c’est une grande voix et une voix respectée dans ce pays. « Il ne faut pas rajouter de la confusion à la dispersion de la gauche. Une candidature supplémentaire, je n’y vois pas beaucoup d’intérêt » a-t-il conclu.
Lire notre article: Primaire à gauche : « Anne Hidalgo ne pouvait plus supporter le supplice chinois des sondages », explique Patrick Kanner
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