Homophobie: Maracineanu « étonnée » de propos de Le Graët qui visent à la « décrédibiliser »
La ministre des Sports Roxana Maracineanu s'est dite samedi "étonnée" par les propos de Noël Le Graët qui visent à la ...

Homophobie: Maracineanu « étonnée » de propos de Le Graët qui visent à la « décrédibiliser »

La ministre des Sports Roxana Maracineanu s'est dite samedi "étonnée" par les propos de Noël Le Graët qui visent à la ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La ministre des Sports Roxana Maracineanu s'est dite samedi "étonnée" par les propos de Noël Le Graët qui visent à la "décrédibiliser", après les critiques de patron du foot français sur la hausse des matches interrompus pour lutter contre les injures homophobes dans les tribunes.

"S'agissant des interruptions de matches, je rappelle que les arbitres sont sous la responsabilité de la FFF (Fédération française de football, NDLR) donc de Monsieur Le Graët, et que je ne préside pas la commission disciplinaire de la LFP (Ligue de football professionnel, NDLR). Chacun doit assumer ses responsabilités!", a indiqué la ministre des Sports dans un message sur les réseaux sociaux.

Dans un entretien accordé vendredi à Ouest-France, le président de la FFF Noël Le Graët a estimé "qu'on arrête trop de matches! Cela fait plaisir à certains ministres, mais moi, ça me gêne".

"Le football ne peut pas être pris en otage pour des propos vulgaires. Ce n'est pas le foot, mais la société en général qui doit y réfléchir", a-t-il ajouté.

"Décrédibiliser ma parole ou celle d'autres membres du gouvernement ne sert en rien le monde du football. Mettons-nous au travail ensemble pour trouver des solutions", a rétorqué Roxana Maracineanu.

Depuis le début de la saison, plusieurs rencontres ont été brièvement interrompues en L1 et L2 pour faire cesser des chants homophobes lancés des tribunes ou le déploiement de banderoles injurieuses. Une fermeté réclamée et vivement saluée par la ministre des Sports, sa collègue chargée de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, et par les associations de lutte contre l'homophobie.

"Je considère que tous les acteurs du sport, dans le football et ailleurs, doivent s'engager sans équivoque dans cette démarche qui nécessite peut-être de la pédagogie, sans doute des sanctions, mais sûrement un dialogue constructif entre tous. Par respect. Parce que la valeur cardinale du sport, c'est la tolérance", a estimé la ministre des Sports.

Elle a invité la FFF à "apporter des contributions constructives et concrètes sur cette question" lors des prochaines réunions de l'Instance nationale du supportérisme, auxquelles sont également conviés Marlène Schiappa, et Laurent Nuñez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le