Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
« Il faut tout reconstruire sinon nous allons disparaître », prévient Alain Joyandet
Par Public Sénat
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C’est un nouveau lendemain d’élection dramatique que vivent Les Républicains, sonnés par les 8,48 % de la liste de François-Xavier Bellamy aux européennes. Le score est historiquement bas pour la liste du principal parti de droite à une élection nationale. Dans les rangs du parti, des voix s’élèvent au grand jour contre la stratégie du président Laurent Wauquiez. « À [sa] place », Valérie Pécresse, la présidente du Conseil régional d’Île-de-France démissionnerait.
Membre du bureau du parti, le sénateur LR Alain Joyandet ne se prononce pas, renvoyant la balle au principal intéressé. « Laurent Wauquiez prendra ses responsabilités. C’est à lui qu’il appartient de répondre à cette question : doit-il rester ou doit-il partir ? ». Et ce n’est pas le moment non plus. « Ce n’est pas sur le plateau de télévision du lendemain matin que l’un de ceux qui font partie de l’équipe dirigeante va dire que Laurent Wauquiez doit s’en aller. »
« Il faut savoir à nouveau tendre la main »
L’ancien ministre, proche de Nicolas Sarkozy, prend un ton grave. « Il faut tout reconstruire sinon nous allons disparaître (...) La question est existentielle ». En clair, comment occuper un espace entre la République et marche, sur sa gauche, et le Rassemblement national, sur sa droite. « Ce qui est important de constater sur le plan politique pour notre pays, c'est qu'on est dans une nouvelle bipolarisation qui s'est consolidée après les élections présidentielles. Toute la question, c’est comment exister dans cet étau ? » se demande Alain Joyandet.
Comme Gérard Larcher hier, le sénateur de Haute-Saône appelle au rassemblement. « Il faut savoir à nouveau tendre la main. Il y a des gens qui sont partis parce qu'ils ont pensé qu'on était en train de se rétrécir. »