Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
« Il y a un problème de campagne européenne », selon Pascal Durand (Renaissance)
Par Public Sénat
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On ne connaît toujours pas le programme de la liste Renaissance pour les européennes du 26 mai. Et pour cause, il sera dévoilé le 9 mai, lors de la Journée de l’Europe. « Il y a un problème de campagne européenne », a expliqué l’un des candidats de la liste, l’écologiste Pascal Durand. « Elle ne démarre pas, ce n’est pas le sujet de la liste Renaissance, ce n’est pas le sujet d’ailleurs des autres listes. »
La faute, selon le député européen, ancien dirigeant d’Europe Écologie-Les Verts, au contexte national. « Ce n’est pas le président de la République qui a mis les gilets jaunes dans la rue ». Avant le 9 mai, le programme aurait été « inaudible », justifie Pascal Durand, ajoutant que « d’autres » présenteront le leur « le 7 » mai. « Personne ne voulait discuter des questions, du programme des élections européennes […] Je le regrette. »
À trois semaines du scrutin, et malgré un affaiblissement dans les sondages, Pascal Durand réaffirme son soutien à Nathalie Loiseau, qui a une « vraie connaissance de l'Europe ». « Je ne crois pas qu'il y ait un problème de tête de liste », estime-t-il, à l’heure où certaines enquêtes d’opinion placent le Rassemblement national en tête de l’élection. Si le parti de Marine Le Pen terminait en première position, comme en 2014, « ce serait une défaite pour la France », redoute le député européen.