Immeubles effondrés à Marseille : « La responsabilité de ce drame est collective» déclare Bruno Gilles

Immeubles effondrés à Marseille : « La responsabilité de ce drame est collective» déclare Bruno Gilles

10 jours après l’effondrement de deux immeubles à Marseille, Bruno Gilles, sénateur LR  des Bouches-du-Rhône, a dévoilé ce matin, dans une conférence de presse au Sénat, son plan d'action pour Marseille et annonce avoir envoyé des courriers aux plus grandes instances de l'Etat
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Bruno Gilles a tenu ce matin une conférence de presse au Sénat, sur la situation à Marseille et le drame de la rue d'Aubagne. Il annonce avoir envoyé un courrier au président de la République, au Premier ministre, au ministre chargé de la Ville et du Logement et à la ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales : «On est arrivé au bout du bout du bout, de ce que peuvent faire les collectivités locales. Le « plan Marshall » signifie que l’Etat est là et non de lui demander de reprendre la main car cela serait trop simple (…) L’Etat doit être le garant du travail en commun de toutes les collectivités. »

Le sénateur énonce son « plan Marshall » en sept points. Parmi ses propositions, il réclame la mise en place d'une opération d'intérêt national (Orcod) concernant l'habitat indigne à Marseille. Il demande également la  création d'une délégation à l'habitat insalubre, ainsi que d'une cellule de veille à la mairie et d'une équipe dédiée au sein de la police municipale

Bruno Gilles lance donc un appel à l’Etat qui « pourrait lui permettre de montrer qu’il est présent quand les collectivités en ont besoin » : « La situation est catastrophique. Les relations avec l’Etat sont tendues. Le désengagement a été signifié fortement par les collectivités territoriales. L’Etat a l’occasion de faire un signe fort et de répondre symboliquement à ces reproches. »

« Il faut changer la méthode et tendre la main à tout le monde.»  

 Une manifestation partie, hier soir, du bas de la rue d’Aubagne à Marseille, où les deux immeubles se sont effondrés la semaine dernière, a réuni près de 10 000 personnes. Des incidents ont éclaté et des « Gaudin démission, Gaudin assassin » ont résonné sous les fenêtres de la mairie. Bruno Gilles, candidat déclaré à la mairie de Marseille, ne charge pas l’actuel maire de Marseille et « ne souhaite pas faire de polémiques» : « J’entends tout. Ayant entendu la colère, je condamne. On doit trouver des solutions et aujourd’hui je ne suis pas dans la polémique.  Il y a eu 8 morts et le débat n’est pas de savoir qui fait quoi.»

Il conclut en plaidant pour un changement de méthode et se  pose en rassembleur : « Je souhaite que le maire prenne ses responsabilités avec les autres collectivités (…) On entend la colère des Marseillais et je la partage. Je ne demande pas à dire qui a fait bien ou qui fait mal. Il faut changer la méthode et tendre la main à tout le monde. »  

Dans la même thématique

Immeubles effondrés à Marseille : « La responsabilité de ce drame est collective» déclare Bruno Gilles
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le

PARIS: UNEDIC, prevision financieres de l assurance chomage
7min

Politique

Réforme des règles de l’assurance chômage : les pistes du gouvernement

Après un séminaire gouvernemental sur le travail, où il sera question de l’assurance chômage, le premier ministre va s’exprimer ce soir lors du 20 heures du TF1. La piste principale est celle d’une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement de 18 mois maximum. Les règles de l’assurance chômage ont déjà été durcies deux fois, depuis qu’Emmanuel Macron est Président.

Le