Immigration: la députée LREM ayant voté contre restera membre du groupe
La députée LREM Aina Kuric, qui a voté contre le projet de loi asile-immigration en nouvelle lecture au risque d'une exclusion vu...

Immigration: la députée LREM ayant voté contre restera membre du groupe

La députée LREM Aina Kuric, qui a voté contre le projet de loi asile-immigration en nouvelle lecture au risque d'une exclusion vu...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La députée LREM Aina Kuric, qui a voté contre le projet de loi asile-immigration en nouvelle lecture au risque d'une exclusion vu la règle établie par Richard Ferrand, restera membre du groupe majoritaire, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

Son maintien, décidé "à l'unanimité" du bureau du groupe, a été annoncé en réunion de groupe par le président et applaudi, selon un participant.

La règle édictée par Richard Ferrand était pourtant "abstention, péché véniel, vote contre, péché mortel". Elle avait été réaffirmée concernant Jean-Michel Clément (ex-PS), contre le projet de loi en première lecture, qui s'était mis "en congé" du groupe ensuite, avant de siéger chez les non inscrits.

Richard Ferrand a fait une sorte de "rappel au règlement" à Aina Kuric ce week-end, selon une source proche du groupe. L'élue de la Marne, abstentionniste en première lecture, a été la seule de son groupe à voter contre en nouvelle lecture.

"J'ai voté contre le fond (...) mais cela ne veut pas dire que j'ai voté contre mon groupe", a-t-elle défendu ce week-end sur France 3 Grand Est.

"Elle n’a pas cherché la publicité sur son vote, elle n’a pas couru les Quatre Colonnes, elle n’a pas fait le début du millième du commencement d’une offensive contre le groupe, elle a expliqué son attachement au droit du sol par ses origines malgaches", a plaidé dans les couloirs Gilles Le Gendre, l'un des vice-présidents du groupe, à l'unisson d'autres responsables LREM.

Et "elle ne votera pas contre" en lecture définitive mercredi, selon une source proche du groupe.

"Le signal politique si on exclut une marcheuse historique, après avoir défendu voire couvert Alexandre Benalla, serait incompréhensible. On a besoin au contraire de montrer qu’on est lucides et ouverts aux critiques. Sinon, le mouvement de réformes s’arrêtera", jugeait ce week-end un cadre du parti.

Des députés LR avaient, eux, épinglé sur Twitter une éventuelle exclusion, Fabien di Filippo jugeant que "dans le "Nouveau Monde" @enmarchefr les convictions sont jugées dangereuses" et Julien Aubert que "le caporalisme LREM stérilise le Parlement".

Mme Kuric avait notamment dénoncé jeudi l'adaptation du droit du sol à Mayotte et déposé des amendements pour supprimer cette "fausse solution".

Un article introduit au Sénat et approuvé par l'Assemblée, exige pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.

Partager cet article

Dans la même thématique

Immigration: la députée LREM ayant voté contre restera membre du groupe
4min

Politique

Budget 2026 : le Sénat vote les crédits en hausse pour lutter contre l’immigration illégale

Lundi matin, le Sénat a adopté la mission « Immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2026, avec des crédits en hausse de 80 millions par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,16 milliards d’euros. Une enveloppe destinée à mettre en œuvre l’application du Pacte Asile et immigration, et le doublement de la capacité des centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 places en 2029. La gauche a dénoncé le manque de moyens pour l’intégration.

Le

5min

Politique

Conférence Travail et Retraites : « Si on veut avancer sur les retraites, il faut passer par la case travail »

Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.

Le