Immigration: la droite sénatoriale instaure un système de quotas
La majorité sénatoriale de droite a instauré mardi, contre l'avis du gouvernement, un système de quotas pour contrôler l'immigration régulière, à l'occasion de l'examen du projet de loi asile-immigration.

Immigration: la droite sénatoriale instaure un système de quotas

La majorité sénatoriale de droite a instauré mardi, contre l'avis du gouvernement, un système de quotas pour contrôler l'immigration régulière, à l'occasion de l'examen du projet de loi asile-immigration.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La majorité sénatoriale de droite a instauré mardi, contre l'avis du gouvernement, un système de quotas pour contrôler l'immigration régulière, à l'occasion de l'examen du projet de loi asile-immigration.

Cette disposition avait été introduite par un amendement de Roger Karoutchi (LR) accepté en commission. Mais pour être définitive, il faut qu'elle soit votée dans les mêmes termes à l'Assemblée, ce qui est improbable le gouvernement y disposant de la majorité.

Elle a fait l'objet de plusieurs amendements de suppression qui ont été rejetés avec 135 voix pour -PS, CRCE (à majorité communiste), RDSE (à majorité radicale), et LREM- et 209 contre, LR, centristes et Indépendants.

Le dispositif prévoit que le parlement conduise chaque année "un débat approfondi, à partir d'un rapport du gouvernement, intégrant toutes les dimensions de la politique nationale d'immigration et d'intégration". "Ce débat portera sur les orientations pluriannuelles de la politique d'immigration et d'intégration en présentant des indicateurs chiffrés rendant compte des flux d'entrée, de séjour et d'éloignement et fera l'objet d'un vote".

"Vous voulez de la libre circulation des capitaux, de la concurrence à outrance, du dumping social, du pillage économique, de la domination du monde par quelques grandes puissances - mais pas du droit humain à circuler et à vivre dignement", a accusé Pierre Laurent (CRCE).

"L'introduction de quotas votés par le Parlement, pour chacune des catégories de séjour à l'exception de l'asile, ne résiste pas à un examen de sa faisabilité", a déclaré de son côté la ministre auprès du ministre de l'Intérieur Jacqueline Gourault. "Le gouvernement est défavorable à une telle politique".

"Nous voulons un Sénat puissant, c'est au Parlement de décider des orientations de la politique des migrations", a lancé M. Karoutchi.

"Il faut une vision globale partagée par la représentation nationale et pas seulement issue de l'exécutif", a plaidé le rapporteur François-Noël Buffet (LR). "La notion de quota n'est pas forcément rigide, elle peut viser les types de titres et non les pays d'origine", a-t-il ajouté. "Nous souhaitons avoir des informations sur l'immigration liée au travail".

"Je ne vois pas en quoi il serait interdit au Parlement de se prononcer sur une politique d'immigration sur la base de critères inscrits dans la loi", a jugé André Reichardt (LR). "La réalité actuelle, c'est une politique à vau-l'eau, sans orientation claire, parce qu'on ne débat pas de critères".

Le Sénat doit voter sur l'ensemble du texte le 26 juin, après examen de près de 600 amendements. Une commission mixte paritaire tentera ensuite de trouver une version commune aux deux chambres

Partager cet article

Dans la même thématique

Immigration: la droite sénatoriale instaure un système de quotas
4min

Politique

Budget 2026 : « L’ordonnance, c‘est la négation du Parlement, voilà pourquoi le Parlement doit être raisonnable », déplore Gérard Larcher

Invité du Grand Jury RTL Public Sénat et Le Figaro, le président du Sénat, Gérard Larcher, évoque les discussions budgétaires et déplore le poids du Parti socialiste dans les négociations avec l’exécutif. Opposé à la suspension de la réforme des retraites, le président du Sénat craint également un recours aux ordonnances.

Le

Immigration: la droite sénatoriale instaure un système de quotas
3min

Politique

« Ce sont des centaines de milliers de patients qui sont aujourd’hui en train de mourir », alerte ce médecin généraliste installé en Haute-Vienne

En France, neuf millions de personnes vivent dans un désert médical. L’augmentation de ce chiffre ne cesse d’inquiéter les professionnels de santé qui appellent le personnel politique à agir au plus vite, car derrière les statistiques se cache un véritable enjeu sanitaire. Raccourcir les parcours de formation des médecins ? Aller aux devants des patients avec des bus médicalisés ? Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Corinne Imbert et le médecin généraliste Martial Jardel pour en débattre dans l’émission Et la Santé ça va ?.

Le

Immigration: la droite sénatoriale instaure un système de quotas
2min

Politique

« On impose des rythmes de cadres à des enfants », constate Sylvain Chemin, membre de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.

Le