Interdiction de la cigarette dans le cinéma français : Agnès Buzyn dément

Interdiction de la cigarette dans le cinéma français : Agnès Buzyn dément

Après plusieurs jours de polémique, Agnès Buzyn fait machine arrière. Sur Twitter, elle assure n’avoir « jamais envisagé ni évoqué l’interdiction de la cigarette dans le cinéma ». Pourtant, comme l’avait repéré publicsenat.fr la semaine dernière, la ministre évoquait « une action ferme » et « des mesures en ce sens ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Je n'ai jamais envisagé ni évoqué l'interdiction  de la cigarette au cinéma ni dans aucune autre œuvre artistique. La liberté de création doit être garantie ».

Sur Twitter, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, tente d’éteindre la polémique démarrée jeudi dernier. Lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, la sénatrice PS de la Sarthe, Nadine Grelet-Certenais l’interpelle.

« La Ligue contre le cancer démontre dans une étude que 70 % des nouveaux films français mettent à l’image au moins une fois une personne en train de fumer. Ça participe peu ou prou à banaliser l’usage, si ce n’est à le promouvoir, auprès des enfants et des adolescents, qui sont les premiers consommateurs de séries et de films, sur internet notamment. Des solutions doivent être envisagées pour mener une véritable politique de prévention prenant en compte cette sorte de publicité détournée pour la consommation de tabac ». 

« Je rejoins totalement ce qu’a dit Madame la sénatrice sur le cinéma français » avait abondé Agnès Buzyn. « Je veux qu’on ait une action ferme là-dessus. Je ne comprends pas l’importance de la cigarette dans le cinéma français ».  « J’en ai parlé au conseil des ministres ce matin à Françoise Nyssen (ministre de la Culture, ndlr) pour l’alerter. Il y aura des mesures en ce sens » avait-elle annoncé (voir la vidéo).

La sénatrice PS Nadine Grelet-Certenais et la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur le rôle du cinéma dans la valorisation du tabac
01:56

Un passage repéré par publicsenat.fr et repris par de nombreux médias depuis. « Donc il y aurait des films où on pourrait se tuer, se droguer, se saouler, rouler à 200km/h, mais surtout pas la clope au bec... » avait même ironisé le vice-président socialiste du Sénat, David Assouline.

Dans un deuxième tweet, la ministre de la Santé, se limite désormais à ouvrir le débat. « En France, environ 70% des films font apparaître la consommation de tabac. Peut-être pouvons-nous nous demander : la liberté de création ne réside-t-elle pas également dans l'indépendance des réalisateurs vis-à-vis des incitations à montrer la cigarette à l'écran ? »

 

Dans la même thématique

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le

Operation Wuambushu a Mayotte : Demolition en cours d’un vaste bidonville – Operation Wuambushu in Mayotte: Ongoing demolition of a vast slum
8min

Politique

« Mayotte place nette » : « La première opération était de la communication et la deuxième sera de la communication », dénonce le sénateur Saïd Omar Oili

Le gouvernement a annoncé ce mardi 16 avril le lancement du dispositif « Mayotte place nette », un an après le maigre bilan de l’opération baptisée « Wuambushu ». Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte, regrette le manque de communication du gouvernement avec les élus du département et met en doute l’efficacité de ce « Wuambushu 2 ».

Le

Paris : Question time to the Prime Minister Gabriel Attal
6min

Politique

100 jours à Matignon : « La stratégie Attal n’a pas tenu toutes ses promesses », analyse Benjamin Morel

Le Premier ministre marquera jeudi le passage de ces cent premiers jours au poste de chef du gouvernement. Si Gabriel Attal devait donner un nouveau souffle au deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, sa stratégie n’est néanmoins pas payante car il « veut en faire trop sans s’investir fortement sur un sujet », selon Benjamin Morel, maître de conférences en droit public.

Le