Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Invité, Mélenchon boycottera le discours de Macron mardi
Par Public Sénat
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Jean-Luc Mélenchon boycottera le discours d'Emmanuel Macron mardi devant le "Haut conseil pour le climat", a-t-il annoncé lundi, critiquant dans la loi sur les mobilités présentée en Conseil des ministres "des mesures ciblées contre les pauvres" qui vont à l'encontre d'une "écologie populaire".
"La loi d'orientation sur les mobilités présentée ce matin ne comprend rien qui aille dans le sens d'une écologie populaire", a dénoncé le chef de file de La France insoumise dans un communiqué.
Le gouvernement "maintient des mesures ciblées contre les pauvres comme l'interdiction de circuler pour certains véhicules dans les grandes villes", a-t-il dit tandis qu'il "a renoncé à l'idée des péages urbains" et que "les compagnies aériennes, les sociétés privées d'autoroute ne sont toujours pas mises à contribution".
Indiquant avoir été invité à assister au discours d'Emmanuel Macron, avec le député LFI Loïc Prudhomme, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'il ne s'y "rendrait pas". "Le pouvoir doit maintenant revenir à la raison et annuler la hausse des taxes injustes dont l'écologie n'est que le prétexte", a-t-il demandé.
Hasard selon le gouvernement qu'elle survienne au beau milieu du mouvement des "gilets jaunes", la Loi d'orientation sur les mobilités prévoit de couvrir l'ensemble du territoire d'une "autorité organisatrice de la mobilité", des mesures en faveur du vélo ou encore la création d'un "forfait mobilités durables". Le gouvernement a finalement décidé d'exclure du projet de loi les péages urbains.