« Je ne dis pas qu’il y a eu défaillance ou pas, il faut le vérifier », déclare au micro de Sénat 360, Roger Karoutchi. Alors que plusieurs élus de l’opposition accusent le gouvernement d’impréparation face à l’arrivée de l’ouragan Irma dans les Antilles (lire notre article), le sénateur LR des Hauts-de-Seine tient à faire preuve de retenue.
« Qu’il y ait au moins une enquête administrative », demande-t-il, quand certains députés comme Éric Ciotti ou Jean-Luc Mélenchon réclament la création d’une commission d’enquête parlementaire. L’objectif d’une telle enquête serait de « tirer l’expérience de ce qui vient de se passer » et de faire en sorte « que cela ne se reproduise plus », explique le sénateur.
« À Cuba, en Floride, les autorités ont prévu des évacuations »
Pour autant, Roger Karoutchi relève plusieurs faiblesses dans l’anticipation de la catastrophe à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, à commencer par la sécurisation de la population. « Il est évident qu’on aurait dû mettre au moins en sécurité les populations étant dans des habitations les plus fragiles, on savait que c’était un ouragan de force 5 », considère-t-il, comparant le cas des États voisins :
« Ce que je constate, c’est que à Cuba, en Floride, le gouvernement, les autorités ont prévu soit des évacuations, soit la mise en place dispositifs militaires ou policiers de sécurisation. On ne l’a pas fait à Saint-Martin, on s’est contenté d’une alerte ouragan. Pourquoi n’a-t-on pas prépositionné des effectifs de gendarmerie qui auraient pu arriver sur l’île 48h avant ? On ne l’a pas fait. »
« ll y a bien eu un problème »
Le sénateur se fait également le relais des politiques locaux, sur le manque de liens avec la préfecture :
« Ce que je constate, c’est que les responsables locaux municipaux et politiques ont dénoncé eux-mêmes le fait qu’ils n’avaient aucune info, qu’il n’y avait aucun lien avec la préfecture, qu’on a pas d’autorité de l’état sur l’île pendant 24h. Alors il y a bien eu un problème. »
Sur la venue mardi d’Emmanuel Macron sur les îles touchées, Roger Karoutchi a salué une « bonne chose ».