Ismaël Emelien, le "conseiller spécial" d'Emmanuel Macron mis en cause dans l'affaire Benalla, a annoncé sa démission dans un entretien au magazine Le Point publié lundi, un départ qui sera effectif fin mars-début avril.
Il a justifié sa démission par la prochaine parution d'un livre qu'il co-signe sur le progressisme, le chef de l'Etat ayant interdit à ses conseillers de publier pendant qu'ils sont en poste à l'Elysée.
"Par éthique personnelle, je me suis astreint en tant que conseiller spécial du président à un silence absolu qui n'est pas compatible avec la parution d'un tel ouvrage" a-t-il déclaré au Point.
Ce trentenaire très secret, l'un des plus proches collaborateur d'Emmanuel Macron, son stratège en chef et sa boîte à idées, est le second membre de la garde rapprochée du président à quitter l'Elysée depuis le début de l'année.
Ismaël Emelien, le "conseiller spécial" d'Emmanuel Macron (g), parle avec le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler, le 17 janvier 2018 à l'Elysée
AFP/Archives
Avant lui Sylvain Fort, directeur de la communication et plume du président, autre pilier des débuts de la "Macronie", a annoncé début janvier son départ "pour raisons personnelles".
Ismaël Emelien a été mis en cause dans l'affaire Benalla depuis que l'ex-chargé de mission du président a affirmé à la police lui avoir transmis des vidéos obtenues illégalement après de la police, qui étaient censées le disculper dans le déroulé des violences du 1er mai. Ces images s'étaient retrouvées peu après sur des comptes Twitter pro-Macron.
Ismaël Emelien est également cité par Alexandre Benalla qui affirme avoir son soutien dans des enregistrements publiés récemment par Médiapart.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.