Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Issue du Grand débat : « Il faudra redonner la parole aux Français » affirme Didier Guillaume
Par Public Sénat
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Quelle sera l’issue du Grand débat national ? Une majorité de Français sont en faveur d'un référendum évoqué comme l'une des issues possibles au Grand débat voulu par le chef de l'État pour sortir de la crise des « gilets jaunes ». Plusieurs voix dans la majorité et dans les oppositions se sont élevées contre l'hypothèse d'un référendum le 26 mai. Le référendum aura-t-il lieu avant l’été ? Didier Guillaume répond : « Avant ou après je ne sais pas mais nous ne sommes pas à trois semaines près. Ce n’est pas le référendum qui arrêtera les manifestations mais la réponse d’ampleur qu’apportera le Président. »
Le ministre de l’Agriculture évoque ce soir des pistes possibles comme « redonner la parole au peuple » : « Il faudra redonner la parole au peuple. Une des réponses sera d’interroger les Français mais ce n’est pas de ma responsabilité d’en dire plus (…) Je pense qu’il faudra faire vite un référendum mais c’est une des réponses possibles. » Il affirme ensuite que « la réponse essentielle sera la prise en compte par le Président de la République de ce qu’il aura entendu et vu dans le Grand débat. »
Enfin, le ministre parle d’une réponse législative que pourrait apporter le Parlement : « Il y a une troisième réponse qui sera une réponse législative. Il faudra que l’Assemblée nationale et le Sénat votent peut-être des lois. »