« J’ai la tête d’un moule? »: Macron défend l’ENA
Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron s'est défendu samedi à Clermont-Ferrand d'être entré "dans un moule" lors de sa...

« J’ai la tête d’un moule? »: Macron défend l’ENA

Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron s'est défendu samedi à Clermont-Ferrand d'être entré "dans un moule" lors de sa...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron s'est défendu samedi à Clermont-Ferrand d'être entré "dans un moule" lors de sa formation à l'École nationale d'administration (ENA), "une école de la République" qu'il refuse "d'attaquer".

"J'ai la tête d'un moule? Vous trouvez? Je vous donne le sentiment d'être fait dans un moule? Ben, l'ENA ce n'est pas un moule, c'est un moule pour qui veut le devenir", a déclaré à la presse l'ancien ministre, lors de sa visite du marché Saint-Pierre dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, après qu'un passant lui a reproché d'être "un produit du système".

"Avant que ce soit l'ENA, c'était quoi? C'était le recrutement par copinage, par concours de bonnes manières, parce qu'on avait un parent ou un cousin qui était déjà dans la fonction publique. Moi, je préfère les concours de la République, ils sont méritocratiques", a considéré M. Macron, interrogé par l'AFP.

Voulant "défendre" cette école prestigieuse, l'ex-ministre de l'Économie a préféré dénoncer le système scolaire actuel "plus déterministe qu'il y a vingt ans".

"Le vrai scandale, ce n'est pas l'ENA. C'est qu'il y a moins d'enfants de paysans ou d'ouvriers qui arrivent à l'ENA. Les épreuves qui sont mises au concours d'entrée parfois creusent encore ces injustices. C'est contre ça que je veux me battre", a-t-il fait valoir, avant de pointer du doigt "certains hauts fonctionnaires trop protégés".

"Ça, il faut le revoir mais pas en les stigmatisant. Il faut simplement qu'ils aient les mêmes règles que les autres, qu'ils aillent prendre aussi des risques", a estimé M. Macron.

Partager cet article

Dans la même thématique

« J’ai la tête d’un moule? »: Macron défend l’ENA
7min

Politique

Le Sénat allège l’effort demandé aux collectivités via le Dilico, système d’« infantilisation des élus », dénonce la gauche

Issu d’une idée de la majorité sénatoriale l’an dernier, le Dilico est un « système d’épargne forcée » qui permet de faire contribuer les collectivités à l’effort d’économies. Dénoncé avec force par la gauche et une partie du centre et de la droite, le dispositif a été revu, après des débats parfois tendus, pour ramener la ponction de 2 milliards à 890 millions d’euros.

Le