Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Jacob (LR) dénonce “une dérive monarchique” de Macron
Par Public Sénat
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Le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob a dénoncé jeudi "une dérive monarchique" d'Emmanuel Macron, le sommant à nouveau de "s'expliquer face aux Français" sur l'affaire Benalla.
Dire que cette affaire "n'intéresse pas les Français, c'est vraiment se moquer des gens", a affirmé M. Jacob sur franceinfo, après les propos tenus mercredi soir par le chef de l'Etat selon lesquels ce n'est pas un sujet dont ils "parlent".
"On est en face d'une affaire très grave, le président de la République doit s'expliquer, il doit s'expliquer face aux Français, il ne doit pas le faire avec morgue, avec provocation comme il a pu le faire jusque-là", a-t-il poursuivi. "C'est une intervention solennelle qui doit être faite".
Pour M. Jacob, "il y a une dérive monarchique à la tête de l'Etat". "Le président de la République n'est pas à la tête d'une entreprise privée sur ses fonds propres dont il pourrait disposer comme il veut, il est président de la République de la 5e puissance du monde".
M. Jacob a confirmé que la motion de censure des députés LR serait déposée "vendredi soir", pour être examinée "entre lundi et mercredi", selon "le choix du gouvernement".
Il a répété qu'elle avait pour objectif "d'obliger le gouvernement à s'expliquer", affirmant que "le gouvernement porte une responsabilité lourde aussi, le gouvernement a failli, le gouvernement conduit la politique de la nation donc il dispose de l'administration et il est responsable devant le Parlement".