Jacqueline Gourault veut placer les territoires au cœur du plan de relance
Auditionnée par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a répété son envie de placer les territoires au cœur du plan de relance.

Jacqueline Gourault veut placer les territoires au cœur du plan de relance

Auditionnée par la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales a répété son envie de placer les territoires au cœur du plan de relance.
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Un éclaircissement sur la territorialisation du plan de relance. C’est le sujet qui intéressait les sénateurs de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, ce jeudi. Les membres de la Haute assemblée recevait la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, et le secrétaire d’État chargé de la ruralité, Joël Giraud, pour évoquer le budget 2021 et le plan de relance mis en place par le gouvernement. « Comment seront concrètement attribués les crédits du plan de relance sur le terrain et quel est le rôle de votre ministère dans la mise en œuvre de ce plan de relance ? », interroge ainsi le président de la commission Jean-François Longeot.

Devant les sénateurs, Jacqueline Gourault l’assure : la conjugaison du Budget 2021 et du plan de relance permettra au gouvernement « d’accélérer la mise en œuvre concrètes de nos priorités au cœur des territoire », grâce à une forte augmentation des crédits alloués à la ruralité. Selon la ministre, trois grands principes structurent ainsi l’action du gouvernement dans sa politique territoriale. « Des suites de la crise sanitaires et des demandes citoyennes importantes, nous avons adapté nos priorités et nos méthodes d’intervention », détaille Jacqueline Gourault. « Nos trois principes d’action sont désormais les suivants : partir des projets du territoire, co-construire notre politique avec les acteurs locaux, et faire du cousu-main pour tenir compte au mieux des spécificités de nos territoires. »

L’Agence nationale de la cohésion des territoires et Action cœur de ville comme opérateurs de la relance territoriale

Selon ces nouveaux principes, trois grandes priorités ont donc été identifiées par le gouvernement pour placer les territoires au cœur de la relance. La première consiste, selon la ministre,  « à refonder la relation contractuelle entre l’Etat et les collectivités territoriales ». « La prochaine génération de contrats de plans Etat-Régions (CPER) traduira un acte nouveau de dialogue entre l’Etat et les collectivités, consacré par l’accord de partenariat signé entre l’Etat et les régions le 28 septembre », revendique Jacqueline Gourault. « Cette approche conjointe et coordonnée de l’Etat et des régions répond au besoin de transformation structurelle de notre modèle de développement. » Le gouvernement entend ainsi s’appuyer sur les préfets et les conseillers régionaux pour identifier les priorités spécifiques à chaque territoire.

La deuxième priorité identifiée par le gouvernement concerne les territoires les plus fragilisés. « Nous voulons faire plus pour les territoires fragiles », assure Jacqueline Gourault. « En déployant notamment l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), ainsi que l’agenda rural, pour les mettre au service des collectivités et construire avec elles un accompagnement en matière d’ingénierie financière, technique et juridique, et faire des campagnes des territoires d’avenir ». Enfin, la troisième priorité gouvernementale présentée par les ministres, et très liée aux deux précédente, concerne l’attractivité de ces territoires. « Il s’agit de permettre à l’ensemble des territoires d’exprimer leur potentiel, leur attractivité et de mener à bien leur développement », avance Jacqueline Gourault. Le gouvernement entend notamment développer le programme Action cœur de ville, pour en faire un opérateur central du plan de relance au secours des commerces de proximité. « La déconcentration forte de la gestion des crédits a été bien accueillie sur les territoires », commente Joël Giraud. « Ce reconfinement ne doit pas ralentir notre action pour la ruralité, que nous entendons poursuivre et même accélérer afin d’inscrire les territoires au cœur de la relance », conclut-il

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