Jadot : les Européennes doivent « sauver le climat » plutôt qu’offrir une « revanche sur Macron »
Les élections européennes doivent permettre de "sauver l'Europe pour sauver le climat", a déclaré samedi Yannick Jadot, la tête...

Jadot : les Européennes doivent « sauver le climat » plutôt qu’offrir une « revanche sur Macron »

Les élections européennes doivent permettre de "sauver l'Europe pour sauver le climat", a déclaré samedi Yannick Jadot, la tête...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les élections européennes doivent permettre de "sauver l'Europe pour sauver le climat", a déclaré samedi Yannick Jadot, la tête de liste EELV, estimant que ceux qui veulent en faire un référendum anti-Macron "abusent les Français".

"Tout le programme que les écolos portent dans cette élection, c'est de faire du climat, de la biodiversité et de la solidarité la loi fondamentale de l'Europe, à travers laquelle toutes les politiques publiques doivent être repensées", a déclaré lors d'un déplacement à Marseille le candidat d'Europe Écologie Les Verts.

Citant les emplois "non délocalisables" que peut créer un plan d'isolation des logements, ou la lutte contre les pesticides, il a estimé que l'Europe avait "une responsabilité majeure d'offrir (...) aux citoyens la capacité, le pouvoir, de vivre mieux".

"La société écolo, elle n'est pas à inventer. Elle est déjà là. Les énergies renouvelables, les paysans bio, les dynamiques culturelles, elles existent déjà, mais il faut qu'elles soient au cœur de la politique et pas en marge", a-t-il ajouté.

"Je trouve détestable de renationaliser le débat", a lancé M. Jadot, visant notamment le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, tout en dénonçant l'écologie "de promesses et de renoncements" du président de la République.

"Tous ceux qui font de cette élection leur revanche sur Macron abusent les Français, désertent le combat européen, et abandonnent l'Europe aux extrêmes droites", a-t-il ajouté. "Nous pensons qu'y compris dans l'Europe d'aujourd'hui, on peut remporter des victoires, quand on gagne pour les lanceurs d'alerte, l'huile de palme, la pêche électrique... Il ne suffit pas de dire +on ne pourra rien faire tant qu'on n'aura pas changé les traités+".

M. Jadot, qui a notamment visité le marché du quartier de l'Estaque et un théâtre associatif installé sur un ancien site industriel, était accueilli par la sénatrice PS des quartiers nord Samia Ghali. Elle a affiché sa complicité avec l'écologiste et insisté sur les enjeux environnementaux locaux, tout en rappelant qu'elle ne donnerait "aucune consigne de vote".

Interrogé sur la concomitance de sa visite à Marseille avec un meeting de Jean-Luc Mélenchon et de la tête de liste LFI Manon Aubry, M. Jadot a assumé d'être "au plus près des acteurs pour offrir des solutions, plutôt que sur une estrade". "L'Europe, ça doit être utile et concret. C'est pour ça qu'on fait peut-être moins de meetings, moins de shows" que d'autres listes, a-t-il poursuivi.

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le