Par Hugo Lemonier
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« Éviter un retour en arrière, un reconfinement plus général ». En déplacement au CHU de Montpellier, Jean Castex s’est fait très grave, en détaillant la situation sanitaire : « Si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler », a-t-il lancé. Le Premier ministre a prononcé un discours en forme d’avertissement : « [L’épidémie] mettra à nouveau sous tension l’ensemble de la chaîne de santé, de la médecine de ville aux services hospitaliers ».
Aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran et d’un parterre de médecins, le chef du gouvernement a évoqué les nouvelles mesures arrêtées dans la matinée en Conseil de défense. Jean Castex a ainsi annoncé avoir donné consigne aux préfets de se rapprocher des élus locaux pour « étendre le plus possible l’obligation du port du masque dans les espaces publics »
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé la prolongation, jusqu’au 30 octobre, de l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes, qui devait initialement expirer en septembre. Les préfets auront « la possibilité d’y déroger avec la vérification du strict respect des consignes sanitaires », a-t-il précisé.
Ces annonces font suite au Conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron, ce mardi matin. Le chef de l’État s’était exprimé sur Twitter pour insister sur la nécessité des gestes barrières et reprendre à son compte le mantra gouvernemental : « L’épidémie ne prend pas de vacances. »
Rappelant les mesures prises en Guyane et en Mayenne, Jean Castex a adressé un nouveau mot doux aux élus locaux : « [Je salue] le travail partenarial très fort […] qui s’est créé depuis le printemps dernier entre l’État et l’ensemble de ses partenaires, notamment les collectivités territoriales. » Le Premier ministre a notamment souligné le rôle du « couple maire-préfet », dont il avait jeté les jalons du temps où il organisait le déconfinement.
Face à la dégradation de la situation épidémiologique, Jean Castex a en outre pointé le « relâchement » d’une partie « certes minoritaire mais trop nombreuse » de la population, et particulièrement de la jeunesse, avant de déclarer : « On ne peut pas tout attendre des collectivités publiques, chacun exerce sa part de responsabilité. »
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