Jean-Christophe Cambadélis : « Ce résultat marque la fin d’une époque »

Jean-Christophe Cambadélis : « Ce résultat marque la fin d’une époque »

Le Premier secrétaire du PS réitère son appel à voter pour Emmanuel Macron et regrette « le vote utile contre le Front National ait littéralement mutilé le débat ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« L’extrême droite a mis un pied dans la porte du pouvoir en progressant de plus d’un millions de voix ». Grave, Jean-Christophe Cambadélis a pris acte du résultat de ce premier tour de l’élection présidentielle qui a vu le candidat socialiste enregistrer un score historiquement bas pour son parti avec 6,3% des voix. « La France n’a pas réussi son grand rendez-vous avec elle-même. Ce vote insaisissable est le fruit d’une présidentielle anxieuse, nerveuse, fiévreuse et pour finir douloureuse » a-t-il exprimé en regrettant que « ce premier tour se soit réduit à une seule injonction : qui pour battre Marine Le Pen ? » « Le vote utile contre le Front National a littéralement mutilé le débat qui se sera limité à une série d’engouements pour des personnalités plutôt que pour des projets ».

Alors que ce second tour acte pour la première fois dans la Vème République, l’absence des deux grands partis traditionnels de droite et de gauche, Jean-Christophe Cambadélis refuse d’y voir « l’émergence d’un nouvel ordre électoral » mais « uniquement un grand désordre politique ». Pour lui ce n’est pas « une recomposition » de la vie politique  mais « une décomposition amorcée il y a bien longtemps ».

Sur la défaite de Benoît Hamon, le premier secrétaire national du PS le qualifie de « décevant, déroutant, inquiétant ». « C’est une lourde défaite, nous l’assumons, due tout autant à un contexte qu’à un essoufflement d’un projet politique ». « Ce résultat marque la fin d’une époque et à un profond renouvèlement tout en gardant la spécificité du parti socialiste : gouverner à gauche pour transformer ».

Enfin, M.Cambadélis a estimé que le temps de l’explication de cette défaite n’était pas venue,  dans l’immédiat, il appelle « à faire barrage à l’extrême droite, à voter pour la République. « En conséquence, le 7 mai, je voterai, nous voterons pour Emmanuel Macron » a-t-il conclu.

Dans la même thématique

France Europe
2min

Politique

Direct : suivez le discours d’Emmanuel Macron sur l'Europe à la Sorbonne

Le président de la République dévoile ce jeudi 25 avril sa vision d’une « Europe puissance », à un peu plus d’un mois des élections européennes. Le camp présidentiel mise tacitement sur ce rendez-vous pour relancer une campagne électorale largement dominée par le Rassemblement nationale.

Le

European Parliament in Strasbourg
7min

Politique

Européennes 2024 : les sondages peuvent-ils encore bouger ?

Les rapports de force vont-ils rester globalement stables jusqu’au scrutin du 9 juin ? La liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann peut-elle dépasser celle de la majorité présidentielle de Valérie Hayer ? Marion Maréchal va-t-elle devancer la liste LR de François-Xavier Bellamy ? Les Français vont-ils se décider au dernier moment ? Eléments de réponses avec quatre sondeurs.

Le

France Migration
6min

Politique

Convocation de Mathilde Panot : pourquoi les poursuites pour « apologie du terrorisme » sont en hausse ?

La présidente des députés LFI, Mathilde Panot a annoncé, mardi, sa convocation par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » en raison d’un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis la loi du 13 novembre 2014, les parquets poursuivent plus régulièrement au motif de cette infraction. Explications.

Le