Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Jean-François Copé « plaide » pour « un directoire » à la tête des Républicains
Par Public Sénat
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« Que va devenir la droite demain ? » : c’est la question que se pose Jean-François Copé, député-maire (LR) de Meaux. Après la défaite de François Fillon à l’élection présidentielle, le temps est à la « reconstruction » pour l’ancien candidat à la primaire de la droite et du centre. Pour « tirer les leçons du passé » et éviter à l’automne prochain « des élections fratricides pour savoir qui sera le président des Républicains », Jean-François Copé prône le collectif : « Je plaide pour qu’il y ait une direction collective, un directoire qui respecte toutes les sensibilités ».
« Faire un inventaire des raisons pour lesquelles on a perdu, lancer des grands états généraux dans toute la France avec les électeurs de droite qui ont participé aux primaires (….), former de nouveaux candidats et les investir pour les élections municipales, et se préparer pour la primaire, si elle doit avoir lieu, en 2021 » c’est ce que propose l’ancien président de l’UMP. « Ce qui s’est passé est très grave. La droite a été humiliée, ridiculisée, du fait d’agissements, de comportements, de choix politiques, de choix personnels qui ont été désastreux (…) réagit-il encore. Et d’ajouter : « Il faut reconstruire une droite qui soit moderne et totalement étanche avec le Front National ».
Interrogé sur la future loi de moralisation de la vie publique, Jean-François Copé n’est pas en faveur de la règle du non-cumul des mandats dans le temps qui, pour lui, prive les citoyens de leur vote : « Je suis maire de Meaux depuis plusieurs années, j’en suis plus qu’à mon troisième mandat (…) On va interdire aux gens de me réélire (…) Ce n’est pas le rôle du politique et encore moins d’un ministre, Monsieur Bayrou, qui a tellement de comptes à régler avec la droite. Derrière ça, il y a un processus, un peu désagréable, d’éradication » s’est-il agacé.