Jean Lassalle fait un passage remarqué sur un marché de Saint-Denis

Jean Lassalle fait un passage remarqué sur un marché de Saint-Denis

"C'est qui? Jean Lassalle? Je ne savais même pas qu'il existait." Peu connu du grand public, Jean Lassalle a fait un passage...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"C'est qui? Jean Lassalle? Je ne savais même pas qu'il existait." Peu connu du grand public, Jean Lassalle a fait un passage remarqué dimanche sur le marché de Saint-Denis, en banlieue parisienne.

"Du coup, je vais m'intéresser à son programme", confie, téléphone en main, Bendriss Farah, informaticienne de 32 ans, pourtant "à 100%" derrière Jean-Luc Mélenchon, alors que des youyou féminins et des "Jean Lassalle président" résonnent brusquement dans les allées du marché couvert.

"J'ai besoin de vous pour gagner. Les autres vont vous baiser sinon", lance M. Lassalle à une jeune femme à qui il vient d'accorder un selfie et qui ne le connaissait pas non plus.

Avec son franc parler et son approche familière, le député des Pyrénées-Atlantiques mène une campagne présidentielle atypique, n'hésitant pas à embrasser tous ceux qui croisent son chemin, les tutoyer ou donner son numéro de téléphone personnel sur un bout de papier.

Aux nombreux passants qui ne le reconnaissent pas, l'ancien "frère" de François Bayrou dit, avec sa voix rocailleuse au fort accent du Sud-Ouest, être "le futur président de la République", provoquant le sourire.

Tenant une vieille dame par les deux épaules, l'édile entonne pour lui rafraîchir la mémoire le chant béarnais avec lequel il avait coupé la parole à Nicolas Sarkozy en 2003 à l'Assemblée pour protester contre la gestion du dossier du tunnel du Somport.

Surpris par la présence du prétendant à l'Elysée et sa méthode, les clients s'arrêtent, se retournent, pour l'observer ou tenter de l'approcher.

"C'est bien qu'un candidat vienne ici. Ça n'arrive jamais", assure Mariana Diaby, femme de ménage de 42 ans, habillée d'un pagne traditionnel africain orange et violet, "heureuse pour la journée" d'avoir une photo d'elle aux côtés de son nouveau champion, qu'elle a découvert lors du débat.

"M. Lassalle est le seul qui parle de la banlieue. D'habitude, on parle d'elle pour parler de l'insécurité ou des attentats", se réjouit Jhaidi Mostafa, 50 ans, patron d'un snack, regrettant que les autres candidats viennent "chercher le buzz".

Oswald Boston, artiste plasticien de 32 ans, lui, hésite à aller voir le député pour prendre une photo avec sa sœur. Depuis qu'Alain Juppé n'est plus dans la course, Jean Lassalle est leur nouveau favori. Ils apprécient son discours "positif, c'est le seul à parler d'amour".

Très heureux de l'accueil qui lui est réservé dans les rues de Saint-Denis, le candidat dit croire à la victoire finale, malgré sa cote à 1% dans les sondages. "Je vais mettre une lucarne à la 94e minute et être champion du monde", promet-il.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le