« Jean-Luc Mélenchon n’est pas crédible pour continuer à être un homme politique », estime Aurore Bergé

« Jean-Luc Mélenchon n’est pas crédible pour continuer à être un homme politique », estime Aurore Bergé

Invitée de notre matinale, Aurore Bergé est revenue sur le tweet polémique de Jean-Luc Mélenchon. La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale estime que de telles paroles « discréditent » le candidat LFI à la présidentielle, qui n’est plus, d’après elle, « digne » de représenter les Français.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Le 5 et le 6 octobre 1789 les femmes marchent sur Versailles contre la vie chère. Elles ramènent le roi la reine et le dauphin de force à Paris sous contrôle populaire. Faites mieux le 16 octobre », a tweeté hier Jean-Luc Mélenchon, en référence à son discours après les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle où il avait conclu par « faites mieux » et à la journée de mobilisation du 16 octobre à laquelle appelle notamment LFI.

C’est précisément ce « faites mieux » qui n’a pas été du goût de la majorité présidentielle, et notamment d’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale. « Jean-Luc Mélenchon, dans une espèce de métaphore de la Révolution française, considère qu’il faudrait ‘faire mieux’ que d’arriver à enlever le roi et la reine. Mais ‘faire mieux’, c’est quoi ? C’est la guillotine pour le Président de la République ? J’aimerais qu’il clarifie sa position. Faites mieux que l’usage de la force pour les ramener, qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Je ne crois pas que ça soit au niveau », tacle la députée des Yvelines.

« Quand on se dit républicain et démocrate, il y a des mots que l’on n’a pas le droit d’employer »

Plus généralement, Aurore Bergé estime que « depuis des semaines, si ce n’est des mois, Jean-Luc Mélenchon est discrédité. Je ne comprends pas pourquoi ils n’arrivent pas à rompre définitivement avec ses méthodes et avec lui au sein de LFI. » D’après la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, « Jean-Luc Mélenchon n’est pas crédible pour continuer à être un homme politique, parce qu’il n’est pas digne dans ses propos. Je ne crois pas que la société souhaite que la violence s’installe en permanence dans nos débats, parlementaires ou télévisés, ou même en général partout dans la société. Les responsables politiques ne doivent jamais plaider pour la violence. »

« Quand on se dit républicain et démocrate, il y a des mots, des méthodes, des attitudes que l’on n’a pas le droit d’employer », tance Aurore Bergé, qui insiste sur la « valeur d’exemple » conférée à Jean-Luc Mélenchon par sa stature politique : « Quand des millions de Français ont cru au projet politique que vous portez, vous avez une voix qui porte. À partir du moment où vous appelez à la force ou à la violence, vous n’êtes pas dignes de représenter les Français. » Ce n’est pas qu’au sein de la majorité présidentielle que l’on n’a pas goûté de la métaphore historique de Jean-Luc Mélenchon puisqu’Olivier Faure a même repris le leader de la France Insoumise : « Là Jean-Luc tu peux faire mieux. »

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

« Jean-Luc Mélenchon n’est pas crédible pour continuer à être un homme politique », estime Aurore Bergé
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le