Jean-Marie Le Pen jugé mercredi pour des propos sur les homosexuels

Jean-Marie Le Pen jugé mercredi pour des propos sur les homosexuels

Coutumier des poursuites judiciaires pour ses déclarations, le cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen sera jugé mercredi...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Coutumier des poursuites judiciaires pour ses déclarations, le cofondateur du Front national Jean-Marie Le Pen sera jugé mercredi à Paris pour des propos visant cette fois les homosexuels, et notamment le policier tué dans l'attentat des Champs-Elysées en 2017.

A 90 ans, M. Le Pen est poursuivi par le parquet de Paris pour provocation à la haine ou à la violence et injure publique envers les homosexuels.

Hospitalisé depuis une semaine, l'ancien tribun ne "pourra pas être présent" à ce procès déjà deux fois reporté, a indiqué à l'AFP son conseiller Lorrain de Saint Affrique.

Trois séries de propos sont reprochées au cofondateur du parti d'extrême droite, devenu depuis Rassemblement national (RN).

En mars 2016, dans son "Journal de bord" vidéo publié sur son blog, l'eurodéputé avait affirmé: "Je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse... interdites, mais tout de même, dans l'exaltation de l'homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l'enfance et la jeunesse".

Puis en décembre 2016, interrogé par des journalistes du Figaro sur la représentation des homosexuels au sein du FN, il avait estimé que "Les homosexuels, c'est comme le sel dans la soupe: s'il n'y en a pas assez c'est un peu fade, s'il y en a trop c'est imbuvable".

L'association Mousse, qui lutte contre les discriminations homophobes et sexistes, avait porté plainte après ces deux sorties.

L'ex-dirigeant frontiste est également poursuivi pour avoir commenté en avril 2017 les obsèques du policier tué dans un attentat jihadiste sur les Champs-Élysées, Xavier Jugelé, au cours desquelles son compagnon s'était exprimé.

"Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d'ailleurs à plus de discrétion", avait affirmé M. Le Pen dans le même "Journal de bord".

Jean-Marie Le Pen "n'a rien contre les homosexuels", déclarait en février son avocat à l'AFP, "il revendique surtout son droit à exprimer une opinion, il a d'ailleurs une représentativité pour le faire en tant que parlementaire".

L'association Mousse considère au contraire que "les propos de Jean-Marie Le Pen constituent une provocation inacceptable à la haine d'autrui et à la haine de soi".

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Jean-Marie Le Pen jugé mercredi pour des propos sur les homosexuels
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le