Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Juppé « ne se sent pas à l’aise dans l’orientation prise par LR »
Par Héléna Berkaoui
Publié le
En retrait du parti depuis la mi-janvier, Alain Juppé reprécise sa position vis-à-vis des Républicains. Invité de Territoires d’Infos ce lundi, le maire de Bordeaux s’exprime également sur le livre politique « J’assume » de sa première adjointe, Virginie Calmels. L’édile - qui occupe aussi le poste de première vice-présidente des Républicains aux côtés de Laurent Wauquiez – attaque Édouard Philippe ou Benoist Apparu, proches d’Alain Juppé, dans son livre. Sur la médiatisation de ces propos, Alain Juppé ironise : « Je partage le point de vue de Virginie Calmels : c’est une tempête dans un verre d’eau ».
« Je ne me sens pas à l'aise dans l'orientation prise pas Les Républicains. Virginie Calmels s'y sent très à l'aise », lance Alain Juppé avant de préciser que dans son équipe municipale « chacun est libre de son engagement au niveau national ».
« Comme je n’ai pas l’intention de me réengager dans le jeu politique national ça me laisse une liberté d’esprit », semble prévenir Alain Juppé. En janvier dernier, il annonçait sa démission de la présidence LR de la Gironde et son retrait des LR signifiant dans un même temps son désaccord avec la ligne politique de Laurent Wauquiez. « Je ne cautionnerai en aucune manière un discours anti-européen quelle qu’en soit la virulence », prévient-il encore tout en réaffirmant sa proximité avec Emmanuel Macron sur l’Europe. « Je me reconnais assez bien dans le discours que le Président de la république a prononcé à la Sorbonne », affirme Alain Juppé.