Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
L’absence de réforme du marché européen de l’électricité, « un vrai échec » pour la présidence tournante française, selon Emmanuel Maurel
Par Public Sénat
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Evidemment, la guerre en Ukraine a changé la donne et les priorités de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Mais plusieurs textes législatifs ont tout de même été menés à bout durant ce premier semestre de l’année : l’encadrement des géants du numérique, la taxe carbone aux frontières ou encore le salaire minimum européen.
« La présidence de l’Union, c’est surtout de la com' »
A l’heure du bilan Emmanuel Maurel, eurodéputé (la Gauche) français parle d’une présidence française « en demi-teinte ». « Il ne faut pas avoir d’attente démesurée par rapport à une présidence de l’Union, ça dure 6 mois, on reprend des textes qui sont déjà en route. La présidence de l’Union, c’est surtout de la com', c’est beaucoup de com'. Et la France a beaucoup communiqué. »
Un exercice de communication et « plusieurs échecs » pour le parlementaire français. « Il y a des échecs dont on doit parler. Dont un en particulier, dont on ne parle pas mais qui est central, c’est la réforme du marché de l’énergie. » Un des dossiers particulièrement sensibles en ce moment alors que l’Union européenne fait face à une inflation record, que les prix de l’électricité s’envolent et que le pouvoir d’achat des Européens, a contrario, ne cesse de diminuer. « Je vous rappelle que pour nous Français aujourd’hui, on est obligés de s’aligner sur les prix du gaz qui évidemment explosent, alors qu’on a le nucléaire et que l’on devrait avoir des prix beaucoup plus bas. Ça, c’est quand même un vrai échec. »
Cette semaine, en marge du G7 en Bavière, Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table et a réclamé de « changer les règles de fonctionnement du marché de l’électricité, dont les tarifs sont indexés en Europe, sur ceux du gaz. Une fixation « absurde », selon le chef de l’Etat, mais qu’il n’a pu faire réformer sous présidence française.
Un dossier dont va hériter la République tchèque, qui à son tour, vient de prendre la présidence tournante de l’UE pour six mois.