Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
L’appel de Pierre Laurent à Jean-Luc Mélenchon pour les législatives
Par Alice Bardo
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« Je lance un appel à la France insoumise dont je ne comprends pas le silence à nos appels depuis dimanche. » Cet après-midi, Pierre Laurent a fait part de son inquiétude pour les législatives des 11 et 18 juin prochains. Depuis sa défaite au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon - pour qui le secrétaire national du PCF avait d’ailleurs appelé à voter - ne lui a pas donné signe de vie.
Or « Il faut que nous joignons nos efforts pour préparer la suite », a rappelé Pierre Laurent. Il assure que « la totalité des voix des gauches et écologistes qui se sont portées sur les candidatures de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et des candidats d’extrême gauche devancent celles d’Emmanuel Macron, de Le Pen et de la droite ».
Sans la « mise en commun des énergies des forces de gauche qui ont permis le score de Jean-Luc Mélenchon », il redoute que de nombreuses circonscriptions échappent à la gauche, et notamment que certaines reviennent au Front national et à la droite - « forces ultraréactionnaires » - ou encore à Emmanuel Macron et ses « choix libéraux ».
Car s’il a appelé à voter pour le candidat « En Marche! » au second tour, c’est seulement pour « battre Marine Le Pen » et le « danger » que représente son élection. « Nous ne voulons pas confier tous les rênes de l’Etat, tous les immenses pouvoirs que confère la Ve République au Président, à l’extrême-droite », s’est-il justifié.
Il rappelle que « les députés du PCF et du Front de gauche ont été les adversaires les plus déterminés face aux ministres Macron et El Khomri ».