L’Assemblée valide la création de sept nouvelles métropoles
L'Assemblée nationale a donné jeudi son aval, dans un consensus rare, à la création de sept nouvelles métropoles, Saint-Étienne,...

L’Assemblée valide la création de sept nouvelles métropoles

L'Assemblée nationale a donné jeudi son aval, dans un consensus rare, à la création de sept nouvelles métropoles, Saint-Étienne,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'Assemblée nationale a donné jeudi son aval, dans un consensus rare, à la création de sept nouvelles métropoles, Saint-Étienne, Toulon, Orléans, Dijon, Tours, Clermont-Ferrand et Metz.

A la fin de l'examen du projet de loi "relatif au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain", les députés ont voté l'article afin qu'elles rejoignent les 15 métropoles déjà existantes (Bordeaux, Lille, Rennes, Aix-Marseille, ou encore Lyon).

La mesure permettra, selon le ministre des Collectivités Jean-Michel Baylet, "de mailler, de manière cohérente, l'ensemble du territoire d’un réseau de métropoles". Le ministre radical de gauche, qui était initialement défavorable à ces créations, a dit avoir été convaincu ces derniers mois par les élus.

Dans l'hémicycle, où siègent de nombreux élus locaux, le vote a suscité de vibrants satisfecit à gauche et à droite.

Les seules voix discordantes ont été celles de l'élue Front de Gauche Jacqueline Fraysse et de l'apparenté PS Jean-Luc Laurent qui se sont dits inquiets pour l'"aménagement du territoire". La première n'est "pas sûre que ces dispositions répondent à tous les espoirs de ces élus".

La création de ces 7 métropoles avait été supprimée par le Sénat, à majorité de droite, où l'ensemble du texte avait été adopté début novembre.

Le projet initial du gouvernement prévoyait la création de quatre métropoles (Saint-Etienne, Toulon, Orléans et Dijon). Les trois autres ont été ajoutées en commission à l'Assemblée.

Les députés ont en outre validé la création de la collectivité à statut particulier "Ville de Paris", mettant fin au double statut ville-département de la capitale.

Face aux interventions détaillées et en grand nombre d'élus parisiens, le député écologiste de Loire-Atlantique François de Rugy, qui présidait la séance, a dit qu'ils étaient "ici à l'Assemblée et non au Conseil de Paris".

Au cours de la matinée, le gouvernement avait été battu une dizaine de fois sur ses amendements, notamment celui concernant la Société du Grand Paris, pour laquelle la ministre du Logement a plaidé en vain qu'il ne fallait pas aller à l'encontre des textes européens ou nuire à certaines PME.

Autre revers pour le gouvernement, qui ne voulait pas d'un seuil différent du reste du territoire: les députés ont maintenu la réduction de 1.000 à 400 mètres carrés des surfaces des projets commerciaux soumis à autorisation préalable à Paris, introduite en commission à l'initiative du groupe socialiste et écologiste.

La métropole d’Aix-Marseille-Provence a aussi suscité quelques bras de fer.

L'ensemble du projet de loi fera l'objet d'un vote solennel mardi en première lecture.

Partager cet article

Dans la même thématique

L’Assemblée valide la création de sept nouvelles métropoles
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le