L’Assemblée valide la reconduction de la « prime Macron »
L'Assemblée nationale a validé mercredi la reconduction de la prime exceptionnelle dite "prime Macron" décidée à la suite du...

L’Assemblée valide la reconduction de la « prime Macron »

L'Assemblée nationale a validé mercredi la reconduction de la prime exceptionnelle dite "prime Macron" décidée à la suite du...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'Assemblée nationale a validé mercredi la reconduction de la prime exceptionnelle dite "prime Macron" décidée à la suite du mouvement des "gilets jaunes", que les entreprises pourront verser aux salariés, mais sous condition d'accords d'intéressement.

La prime, exonérée de cotisations sociales et de prélèvements fiscaux, avait été décidée en décembre pour répondre à la crise sociale. Quelque 5,5 millions de salariés en ont reçu de leur employeur, d'un montant moyen de 400 euros, selon un bilan communiqué en mai par Matignon.

Le projet de budget 2020 de la Sécurité sociale prévoit la reconduction de l'exonération sociale de la prime, toujours pour les salariés rémunérés sous un plafond annuel équivalent à 3 SMIC.

L'exonération est désormais conditionnée à la signature d’un accord d’intéressement, la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher y voyant un "levier" pour la mise en place de tels accords. La prime devra être versée entre le 1er janvier et le 30 juin 2020.

LR s'est dit par le biais de Marc Le Fur "résolument pour cette prime défiscalisée" mais a jugé qu'il ne fallait pas complexifier le dispositif et le restreindre, en privant ainsi "des milliers de personnes".

L'UDI-Agir a aussi plaidé pour que la prime soit reconduite "à l'identique", Thierry Benoit saluant un dispositif "génial", mais jugeant que l'accord d'intéressement était "une condition dont on aurait pu se passer".

"Je ne partage pas la même idée du génie", a lancé Loïc Prud'homme (LFI), critiquant des primes facultatives "basées sur le bon vouloir de l'employeur". Il a vu dans cette disposition un "cadeau empoisonné", car il ampute les finances dédiées à la protection sociale.

Cette prime n'est "pas du salaire plein et entier hélas", ce n'est pas pris en compte pour la retraite ou les droits au chômage, a abondé Pierre Dharréville (PCF), pointant un "outil de contournement du salaire" et d'"affaiblissement" des recettes de la Sécu. Boris Vallaud (PS) s'est dit "dubitatif" quant à l'effet de la prime sur les salaires.

Les députés ont voté des amendements portés notamment par le MoDem pour permettre aux associations de ne pas être soumises aux accords d'intéressement.

D'autres visant à exclure les entreprises de moins de 11 salariés de la nécessité d'un accord d'intéressement ont en revanche été repoussés de justesse par 51 voix contre 49. Ils avaient été adoptés en commission.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le