L’Etat pourrait à terme reprendre la dette de la SNCF, confirme Le Maire

L’Etat pourrait à terme reprendre la dette de la SNCF, confirme Le Maire

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé mardi que l'Etat pourrait reprendre à son compte la dette de...
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Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé mardi que l'Etat pourrait reprendre à son compte la dette de la SNCF, actuellement proche de 47 milliards d'euros, sans toutefois préciser dans quelle proportion.

"D'ici la fin du quinquennat, nous pourrons envisager la reprise de la dette de la SNCF", mais cela "doit être un point d'aboutissement, pas un point de départ", a déclaré M. Le Maire, invité de l'émission Les 4 Vérités, sur France 2.

"Ca veut dire qu'une fois qu'on aura fait la transformation de la SNCF, qu'on aura transformé le statut des cheminots, dans le respect des cheminots et du travail qu'ils font, qu'on aura permis à la SNCF de renouer avec les bénéfices (...) nous pourrons envisager de reprendre la dette", a-t-il ajouté.

Interrogé sur la part que l'Etat pourrait reprendre à son compte, Bruno Le Maire s'est contenté d'affirmer avoir pour objectif que le contribuable ait à terme "moins à payer", grâce à l'amélioration de la situation financière de la SNCF.

"Aujourd'hui, la SNCF perd trois milliards d'euros par an. On ne peut pas continuer comme ça, on va droit dans le mur", a insisté le ministre, jugeant nécessaire que le groupe public soit "plus compétitif".

En présentant lundi son projet de réforme de la SNCF, le Premier ministre Edouard Philippe a assuré que l'Etat prendrait "sa part de responsabilité" dans le traitement de la dette ferroviaire, sans préciser non plus le montant de la dette qui pourrait être repris par l'Etat.

Le projet de réforme, qui prévoit notamment la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues, a suscité de vives réactions chez les syndicats, qui se sont dits prêts à une grève "dure" et reconductible pour s'opposer au plan de l'exécutif.

Interrogé sur la menace d'un long conflit social, Bruno Le Maire a nié toute volonté de s'engager dans un "bras de fer" et de passer "en force".

"Ca fait 30 ans qu'on recule devant la transformation nécessaire de la SNCF, ça fait 30 ans qu'on voit les lignes se dégrader". Nous avons la "volonté d'aller vite parce qu'on ne peut pas attendre pour transformer la SNCF", a-t-il justifié.

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