Les oppositions soulignent la "lourde responsabilité" pesant sur les épaules du chef de l'Etat avant son intervention lundi soir en réponse au grand débat et aux "gilets jaunes", craignant qu'elle ne tourne à l'"opération de communication".
"C'est M. Macron qui a la lourde responsabilité" de "régler les problèmes de la France aujourd'hui", "qui a mis en scène de manière quelque peu narcissique les réponses à la colère, et aujourd'hui j'attends de lui avant tout des réponses économiques et sociales", ce qui est le "message originel des gilets jaunes", a souligné sur Sud Radio Geoffroy Didier, directeur de campagne des Républicains pour les élections européennes, en réclamant qu'il "commence par faire marche arrière sur toutes les hausses d'impôts" de ces derniers mois.
Alexis Corbière lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale le 13 février 2019
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Mais alors que l'entourage du chef de l'Etat promet une réponse "massive", "plus les mots sont forts, plus les actes sont faibles, c'est l'ADN de cette présidence de la République", a-t-il mis en garde.
A gauche, le député LFI Alexis Corbière a critiqué sur Cnews "la méthode" d'Emmanuel Macron, qui réduit les Français à "des espèces de citoyens en culotte courte qui attendent que sa majesté s'exprime pour pouvoir après décrypter la parole présidentielle".
Il a en particulier de nouveau réclamé "des mesures contre la vie chère" et de "la justice fiscale", avec hausse du Smic, retour de l'ISF et impôt plus progressif.
Fabien Roussel, secrétaire général du parti communiste, le 4 février 2019 à Paris
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Plaidant aussi pour la "justice fiscale et la justice sociale", Raphaël Glucksmann, tête de la liste Place publique-PS, a dit sur LCI "espér(er) qu'il change de cap" et de "style", mais a fait part de ses "doutes", tandis que Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, veut maintenant "des réponses concrètes, sonnantes et trébuchantes".
Au Rassemblement national, le porte-parole Sébastien Chenu a dénoncé le risque d'une nouvelle "opération de communication", accusé le chef de l'Etat de vouloir "allumer des contre-feux", et mis en garde contre l'"effet dévastateur" en cas de déception des Français.
Raphaël Glucksmann, essayiste et fondateur de Place publique, à Paris, le 15 mars 2019
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"Soit Emmanuel Macron change le cadre de la politique qui étouffe tous les gouvernements depuis 10 ans, soit il ne le fait pas et je ne vois pas comment il peut s'en sortir, ce sera des mesurettes", a commenté sur franceinfo Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, craignant qu'il n'"endorm(e) les Français une fois de plus".
"Opération de communication" et tentative de "diversion", craint aussi Emmanuel Maurel, fondateur de la Gauche Républicaine et Socialiste et numéro 6 sur la liste LFI aux européennes.
La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».
A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».
Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.
Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).