Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
« La création de marques équitables va devenir un mouvement de société », affirme Arnaud Montebourg
Par Héléna Berkaoui
Publié le
La reconversion de l’Ancien ministre de l’Économie a de quoi surprendre. Hérault du Made in France, Arnaud Montebourg s’est lancé dans l’entreprenariat avec une marque de miel et en lançant maintenant « La mémère », une glace bio et artisanale. Marque de fabrique de ces projets : le souci d’apporter une juste rémunération aux producteurs.
« On ne peut pas confier une politique publique à des acteurs dont le seul intérêt est de faire du profit »
Puisque la politique n’est jamais loin, Arnaud Montebourg commente l’action du gouvernement sur la politique agricole au micro de Public Sénat. La loi Egalim adopté en octobre en 2018, « ne fonctionne pas » pour l’ancien ministre. « On ne peut pas confier une politique publique à des acteurs dont le seul intérêt est de faire du profit », estime-t-il.
L’ancien ministre de l’Économie juge que c’est aux pouvoirs publics d’agir en soutenant les conversions vers le bio et en soutenant le pouvoir d’achat des ménages sur la question de l’alimentation. « La question de la remontée des prix agricole va devoir se poser, on ne peut pas continuer à imaginer de manger pour rien. Regardez le pouvoir d’achat des ménages dans les années 60, 30 % du panier de la ménagère était consacré à l’alimentation et aujourd’hui c’est 13 % », pointe-t-il.
Néanmoins optimiste, Arnaud Montebourg pressent que « la création de marques équitables va devenir un mouvement de société parce que le consommateur à décider de défendre l’agriculteur à condition qu’on ne le trompe pas ».