Invité de Parlement Hebdo, Francis Szpiner défend la création d’un groupe de droite dissident dans la capitale, avec les élections municipales de 2026 en ligne de mire. Le sénateur et conseiller de Paris ne croit pas à une élection de Rachida Dati, nommée ministre de la Culture en janvier dernier.
«La droite républicaine et le centre ont été siphonnés par En marche», analyse Hervé Marseille
Par Public Sénat
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L’espace politique s’est considérablement réduit dans les élections européennes pour les deux partis qui forment la majorité du Sénat. Les Républicains se sont effondrés à 8,48 %, quand l’UDI de Jean-Christophe Lagarde n’a pas réuni plus de 2,5 % des voix. Loin des 9,94 % atteints en 2014, mais c’était avec le MoDem, parti dans le scrutin de 2019 aux côtés de La République en marche.
Le sénateur Hervé Marseille, patron du groupe Union centriste au Sénat, réunissant principalement des parlementaires UDI, mais aussi quelques MoDem, considère qu’Emmanuel Macron « a dramatisé les enjeux de ce scrutin ». « Il a voulu faire un challenge avec le Rassemblement national. Mission accomplie. Ça lui a été fatal aussi, puisque c’est le Rassemblement national, malheureusement, qui est arrivé en tête ! »
« Il faut refonder, sinon on court à la disparition »
Le sénateur résume : « Toutes les autres formations ont été inaudibles. Elles se sont faites siphonner littéralement par En Marche ».
Allié de longue date aux Républicains, ce cadre de l’UDI met en cause les choix idéologiques et stratégiques de Laurent Wauquiez et appelle à « trouver une ligne politique qui rassemble ». « C’est à l’évidence, comme le dit le président Larcher, un échec, et il faut absolument en tenir compte […] Il faut refonder le centre droit la droite républicaine et le centre, sinon on court à la disparition. »