Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
La ministre de l’Enseignement supérieur veut “réconcilier recherche et innovation”
Par Public Sénat
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La nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal a appelé jeudi matin à "réconcilier recherche et innovation, monde académique et monde de l'entreprise" à l'occasion de sa passation de pouvoir avec son prédécesseur Thierry Mandon.
"C'est à nous de trouver aujourd'hui la voie de la confiance", a-t-elle ajouté à l'occasion de cette passation de pouvoir.
Issue de la société civile et présidente de l'Université Nice Sophia Antipolis, Frédérique Vidal hérite d'un ministère élargi incluant désormais l'innovation. "En acceptant mutuellement de nous connaitre, de nous reconnaitre et de nous écouter, je suis convaincue que nous sommes en capacité de remettre innovation et recherche au cœur de l'économie", a estimé cette spécialiste de la génétique moléculaire.
"Nos jeunes sont notre avenir, nous leur devons un avenir", a aussi lancé l'universitaire, appelant à "poursuivre la révolution numérique dans l'enseignement supérieur au service d'une révolution pédagogique" et à "encourager la curiosité, la prise de risque chez les étudiants comme dans les pratiques des enseignants".
"Agir plutôt que subir, proposer plutôt que se plaindre, soutenir l'envie de réussir, échouer pourquoi pas temporairement mais avancer toujours", a-t-elle insisté.
Son prédécesseur Thierry Mandon, qui n'avait que le rang de secrétaire d’État, a salué ce changement de rang en rappelant qu'à son arrivée en juin 2015, il avait fait le vœu "d'être le dernier secrétaire d’État à l'Enseignement supérieur et de la Recherche". "Je me réjouis que ce vœu soit exaucé", a-t-il déclaré.
Affirmant qu'il avait œuvré à "convaincre tous ceux qui avaient besoin de l'être que le temps du réinvestissement public pour la recherche et l'enseignement supérieur était venu", il a engagé la nouvelle ministre à poursuivre cette action. Une tache que Frédérique Vidal arrivera "à remplir pleinement", a-t-il ajouté.