La présidence de la République a adressé aux journalistes une note de conseils sanitaires pour le voyage en Guyane d’Emmanuel Macron. Pour les sénateurs guyanais, cette note qui met en garde sur des maladies locales est « inadmissible ».
La note sanitaire de l’Elysée sur la Guyane est « inadmissible » pour les sénateurs guyanais
La présidence de la République a adressé aux journalistes une note de conseils sanitaires pour le voyage en Guyane d’Emmanuel Macron. Pour les sénateurs guyanais, cette note qui met en garde sur des maladies locales est « inadmissible ».
« L’enfer vert, le bagne, et maintenant les maladies : toute son histoire, la Guyane a été marquée par la stigmatisation » s’indigne le sénateur apparenté (LREM) guyanais Antoine Karam. L’objet de sa colère, la note de l’Elysée adressée aux journalistes qui suivront Emmanuel Macron lors de sa visite en Guyane du 26 au 28 octobre.
La Guyane touchée par Zika : « une information fausse »
Note sanitaire de l'Elysée sur la Guyane
Cette note donnait des conseils sur les précautions sanitaires à prendre en Guyane. L’Elysée y affirme que « la Guyane est actuellement touchée par le virus Zika », qu’il faut « éviter d’avoir des relations sexuelles non protégées au risque d’être infecté par le virus. » Antoine Karam assure que cette information est « complètement fausse » et que le virus a été neutralisé au printemps 2016.
« Cela fait 67 ans que je me baigne dans l’eau douce de Guyane » affirme Antoine Karam
« Cela fait 67 ans que je me baigne dans l’eau douce de Guyane » s’indigne le sénateur Antoine Karam
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La note sanitaire indique aux journalistes de « ne pas consommer l’eau du robinet, les légumes crus ». « La baignade en eau douce doit être proscrite durant la durée du séjour. »
« Cela fait 67 ans que je me baigne dans l’eau douce de Guyane, que je bois l’eau de Guyane », s’est indigné le sénateur. Selon lui, cette affaire met un coup au secteur touristique local.
« Malgré les excuses de l’Elysée, le mal est fait » selon le sénateur Georges Patient
Georges Patient est indigné par la note sanitaire de l'Elysée sur la Guyane
Outremer360
« J’ai invité de nombreux sénateurs dans les coins les plus reculés de la Guyane et cela s’est très bien passé », raconte Georges Patient, sénateur (LREM) de la Guyane. « Même si l’Elysée s’est fendu d’excuses en disant que c’était une note non actualisée, le mal est fait. »
« Une grosse erreur de communication »
Alors que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker accompagnera le président français dans ce voyage, « cette note est une grosse erreur de communication » remarque Georges Patient. « Une erreur d’autant plus dommageable, que le président envoyait avec ce voyage officiel un signal fort à la Guyane. » Il devrait y annoncer les conditions d’application des accords du Guyane, signés après les manifestations du printemps 2017. Un fonds d’urgence d’1 milliard d’euros pour la santé, la sécurité et l’éducation avait été notamment promis aux Guyanais.
Le gouvernement Lecornu II est parvenu à se négocier un sursis, en acceptant de suspendre la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028, ardemment réclamée par les socialistes. Une ligne rouge des Républicains, qui ont toutefois décidé de ne pas censurer. Un choix que n’aurait pas fait la sénatrice Muriel Jourda.
C’était attendu, le Conseil d’Etat a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de Marine Le Pen. La triple candidate à l’élection présidentielle avait promis d’utiliser « toutes les voies de recours possibles » pour contester l’exécution provisoire de sa peine de 5 ans d’inéligibilité prononcée en première instance dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires RN. Mais elle va devoir attendre la décision de son procès en appel pour savoir si elle pourra se présenter devant les électeurs. Explications.
La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.
Le Sénat a approuvé mercredi, dans l’urgence, le report au printemps 2026 des élections provinciales prévues en Nouvelle-Calédonie en novembre. Il s’agit de la première étape à la mise en place du fragile accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel.