Politique
Emmanuel Macron veut « élargir » le socle commun et parler aux socialistes. Un message entendu par le parti à la rose, qui pose ses conditions. Cette hypothèse soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
Le
Par Public Sénat
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Le 21 août dernier, l’Elysée a publié pour la première fois, une « charte de transparence » afin de définir le rôle de la Première dame. Durant sa campagne, le candidat Macron avait souhaité que celle-ci ait un véritable statut. Mais il a dû y renoncer face à l’hostilité d’une partie des Français. Parfois ces derniers ont également un rapport haine / amour avec la conjointe de celui qu’ils ont élu. Valérie Trierweiler en a fait les frais.
Mais au-delà des exemples récents, l’historienne Joëlle Chevé a voulu s’inscrire dans la durée et « parler des Premières dames à la française » dans le livre qu’elle vient de publier : « L’Elysée au féminin de la IIe à la Ve République » (aux éditions du Rocher).
Elle fait le constat que la condition des Premières dames n’a pas évolué : « Ce qu’on demande à une Première dame comme Madame Tallien sous le Directoire, on le demande aux Premières dames de la Ve République. »
Les Premières dames, quelles que soient les époques, sont scrutées à la loupe : « Madame Coty a été très critiquée pour son physique (…) Il faut qu’une Première dame soit mince, belle …c’est l’injonction qu’on fait aux femmes et qu’on retrouve ».
Interrogée sur ce qui caractérise Brigitte Macron en tant que Première dame, Joëlle Chevé explique : « Elle se différencie des autres, évidemment par le couple très atypique qu’elle forme avec son mari. Pas seulement par la différence d’âge (…) mais parce que c’est un couple très fusionnel et que lorsque l’on étudie la position des premières dames au cours de l’histoire, il est évident que tous les couples fusionnels sur lesquels j’ai travaillé, ce sont ceux-là qui réussissent, ce sont ceux-là qui arrivent à résister à la violence médiatique qui n’est pas particulière à la Ve République. »
Et d’ajouter : « Il faut imaginer que la Première dame, c’est le maillon faible dans le couple présidentiel. Dès qu’il y a un problème, on s’attaque d’abord à la femme, pour atteindre le président ».
Entretien avec Joëlle Chevé en intégralité
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