La présidence du groupe PS du Sénat disputée

La présidence du groupe PS du Sénat disputée

Les sénateurs PS élisent ce mardi leur président de groupe. Face au sortant Didier Guillaume, des candidatures alternatives, plus distantes face à Macron, se préparent. On évoque l’ex-ministre Laurence Rossignol mais aussi Martial Bourquin. Ou d’autres encore…
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La campagne des sénatoriales se termine à peine que déjà une autre – très courte – commence. Celle pour la présidence du groupe PS. Les socialistes ont clairement limité la casse, passant de 86 à 79 membres. Face au président sortant Didier Guillaume, d’autres candidats pourraient se lancer ce mardi. Le nom de l’ex-ministre Laurence Rossignol, réélue dans l’Oise, revient avec insistance. Celui de Martial Bourquin, sénateur du Doubs, est aussi évoqué.

« J’ai été très sollicité » confirme à publicsenat.fr Martial Bourquin, « mais j’attends la réunion de demain matin sur l’analyse des résultats et où la ligne sera discutée ». Pour le sénateur, le groupe PS doit « clairement être dans l’opposition à la ligne néolibérale d’Emmanuel Macron ». Manière de critiquer en creux la ligne constructive défendue depuis l’élection du chef de l’Etat par Didier Guillaume.

Alors que le risque de scission était évoqué avant les sénatoriales, David Assouline, réélu à Paris, défend la nécessité de garder un « groupe uni. Il ne faut pas gâcher ce succès ». Mais avant tout, lui aussi défend une ligne où le groupe est « très clairement une force d’opposition au gouvernement et à la majorité sénatoriale ».

« Je ne me suis pas faite élire en disant votez pour moi pour aider le gouvernement d’Edouard Philippe »

Invité d’« On va plus loin » sur Public Sénat lundi soir, Laurence Rossignol prend aussi ses distances avec l’exécutif : « Le groupe PS est dépositaire d’un message : occupez votre rôle, soyez ce pour quoi vous avez été élus. Je ne me suis pas faite élire en disant votez pour moi pour aider le gouvernement d’Edouard Philippe ».

Rossignol : « Je ne me suis pas faite élire en disant votez pour moi pour aider le gouvernement d’Edouard Philippe »
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Un sénateur du groupe analyse les chances de chacun : « Martial Bourquin est moins clivant sur la forme. Il est assez central. Laurence Rossignol a moins de rondeurs que Martial, qui est diplomate. Mais elle est résolue, c’est une femme et elle peut incarner une forme de renouvellement. Et avoir été dans l’exécutif de François Hollande lui donne aussi une ligne assez centrale. Mais Didier Guillaume est un bon manœuvrier et est suffisamment habile. Il pourra servir un discours qui plaira à l’oreille des nouveaux ».

Reste que les mauvais résultats d’En Marche aux sénatoriales peuvent affaiblir sa position de constructif. D’autant que les nouveaux arrivants devraient renforcer le rapport de forces en faveur d’une ligne plutôt en opposition. Et parmi ces nouveaux sénateurs, le porte-parole du PS, Rachid Temal, y pense aussi. Si les candidats se multiplient, cela fera le jeu de Didier Guillaume, qui pourra arrondir les angles pour chercher à rassembler tout le groupe. Mais si un seul candidat se présente face au président sortant, les choses pourraient être plus serrées. Le vote est prévu à 16 heures, ce mardi. Pour David Assouline, ce calendrier est trop serré : « Si on veut rester unis, on n’est pas à 48 heures près ». Le temps de discuter entre camarades.

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